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publié dans Ressources le 5 avril 2007

Numéro Spécial

Inter-réseaux


L’investissement de la Chine en Afrique s’est particulièrement développé ces dernières années, et est révélateur de nouvelles logiques de commerce et coopération « sud-sud ». Le sommet sino-africain de Pékin qui a eu lieu début novembre 2006 a été particulièrement commenté. Le président Hu Jintao a annoncé un catalogue de mesures pour une coopération “gagnant-gagnant” : doublement de l’aide en trois ans, prêts à taux préférentiels d’un montant de 3 milliards de dollars, annulation de certaines dettes, etc…

C’est pour repérer les ressources et articles qui font une analyse de la relation entre la Chine et l’Afrique que nous vous proposons ce dossier.

Il ressort des commentaires que l’émergence de la Chine est pour l’Afrique à la fois une chance et la source de multiples défis. Une chance économique, avec l’augmentation des échanges pour un continent à l’écart des grands flux commerciaux, mais aussi en terme de coopération pour le développement. Dans sa politique africaine, le gouvernement chinois met l’accent sur le partenariat « gagnant-gagnant », met en avant les relations égalitaires et en profite ainsi pour dénoncer les politiques africaines des Occidentaux. Si pour certains cette dynamique est une chance de rentrer dans d’autres logiques de coopération que celles qui ont eu cours jusqu’à présent avec l’Occident, pour d’autres il faut se méfier des motivations profondes de la Chine, de ses appétits de ressources naturelles, des échanges inégaux qui en découlent, et de ses conséquences négatives sur le développement du continent Africain.

Enfin quelques articles et ressources présentent l’agriculture et la politique agricole chinoise, son évolution et son insertion dans le commerce mondial.

Chine-Afrique

Grand bond dans les relations Chine-Afrique
Afrique Renouveau, Ernest Harsch, Janvier 2007, p3 et 22
Cet article est une bonne synthèse des résultats du sommet Chine-Afrique de Beijing (Pékin), et des engagements de la Chine : doublement de l’aide, fonds de développement Chine-Afrique, annulation d’une partie des dettes, formation de cadre africains. Il revient aussi sur les formes particulières de coopération de la Chine, en particulier « la politique de non-ingérence dans les politiques intérieures d’autres pays » qui implique de ne pas lier le bilan en matière de démocratie ou de respect des droits de l’homme à l’aide apportée.
http://www.un.org/french/ecosocdev/geninfo/afrec/vol20no4/204-relations-chine-afrique.html

Dossier Afrique-Chine
Atlas de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest, Cedeao /Club du Sahel de l’OCDE
Dans le remarquable Atlas de « l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest », un dossier est consacré aux relations économiques Chine-Afrique. Ce dossier aborde l’histoire des relations entre la Chine et l’Afrique, l’aide chinoise, la structure des échanges commerciaux, la question du pétrole, et celui du coton. On y apprend ainsi “qu’en 2004 près de la moitié du coton de la région était exportée en Chine. Ce dossier est illustré par des cartes et tableaux.
http://www.atlas-ouestafrique.org/spip.php?article87

L’offensive africaine de la Chine Institut français des relations internationales, la lettre du centre Asie Ifri n°11, Valérie Niquet, 2 février 2007
Une synthèse de la stratégie de la Chine en Afrique. Certaines critiques sont abordées : “Le président Sud-Africain M’Beki a dénoncé ce néocolonialisme chinois qui voit Pékin n’acheter à l’Afrique que des matières premières, créant une nouvelle économie de rente mais interdisant l’émergence d’une industrie locale en submergeant le continent de produits bon marché, notamment textiles. “
http://www.ifri.org/

La stratégie africaine de la Chine
Politique étrangère, Valérie Niquet, 2006
Pékin est de retour en Afrique, après un relatif retrait. L’efficacité d’une présence tous azimuts, le bas coût de ses services et produits, l’absence totale de conditionnalité dessinent un véritable « modèle chinois » sur le continent noir, qui échange matières premières contre biens de consommation. Mais ce système largement prédateur suscite de plus en plus d’interrogations en Afrique même, et pose la question de l’intégration réelle de la Chine à la communauté des puissances mondiales. 14 pages, 125 Ko
http://www.ifri.org/files/politique_etrangere/pe_2_2006_niquet.pdf

Les échanges entre la Chine et l’Afrique : Situation actuelle, perspectives et sources pour l’analyse
Stateco n° 100, Jean-Raphaël Chaponnière, 2006

Après des années de croissance extrêmement rapide de ses échanges, la Chine est devenue le 3ème exportateur et importateur mondial. Alors que le poids de l’Afrique sub-saharienne dans les échanges chinois demeure marginal, la Chine est devenue en 2005 le premier fournisseur du continent. La Chine exporte surtout des biens de consommation et importe d’Afrique du pétrole ainsi que différents minerais et produits tropicaux. L’émergence de la Chine a un impact important sur l’Afrique à travers au moins deux canaux : du côté positif, la croissance chinoise pousse à la hausse la demande mondiale et donc le cours des matières premières exportées par les pays africains ; du côté négatif, les entreprises africaines souffrent de la concurrence chinoise, tant sur leur marché intérieur qu’à l’exportation, en particulier dans le textile-habillement suite au démantèlement des quotas douaniers imposés dans le cadre des Accords Multi-Fibres. 14 pages, 106 Ko
http://www.dial.prd.fr/dial_publications/STATECO/pdf/100/100_17.pdf

L’Afrique, nouveau terrain de chasse de la Chine
Transcontinental, Julien Nessi, 12 mars 2007
En quelques années, l’Empire du Milieu est devenu le troisième partenaire commercial de l’Afrique, après les Etats-Unis et la France. En quête de matières premières pour alimenter sa croissance fulgurante et de nouveaux débouchés pour ses produits, Pékin déploie les grands moyens pour renforcer son implantation sur le continent africain.
http://www.newropeans-magazine.org/index.php?option=com_content&task=view&id=5408&Itemid=85

La Chine, nouveau moteur de l’Afrique?
La lettre des économistes de l’AFD n°15, O. Delefosse, p 15 , Janvier 2007
Numéro spécial « La Chine, moteur du développement ? » La montée en puissance de la Chine en Afrique bénéficie à court terme aux économies africaines, elle fait craindre à plus long terme un renforcement de la « vocation » d’exportateur de matières premières de plusieurs pays de la région. Ce risque ne doit néanmoins pas faire oublier les opportunités d’une articulation au nouveau moteur de l’économie mondiale.
http://www.afd.fr

La Route de la soie en Afrique : Nouvel horizon économique pour la Chine et l’Inde
Banque mondiale, Harry G. Broadman, 2007, résumé en français
Le nouvel intérêt manifesté par la Chine et de l’Inde à l’égard du commerce et de l’investissement avec l’Afrique présente une immense opportunité pour la croissance et l’intégration du continent subsaharien dans l’économie mondiale. En ce qui concerne l’investissement, une grande partie de l’investissement étranger direct (IED) chinois et indien en Afrique se trouve concentré dans les secteurs extractifs comme le pétrole et l’exploitation minière. Si ce secteur fait la une de la plupart des médias, l’on a en fait assisté récemment à une plus grande diversification des flux d’IED de ces pays en direction de l’Afrique. Cette étude a comme objectif de définir les principaux impacts sur l’Afrique de ses relations d’échanges et d’investissement avec la Chine et l’Inde. 38 pages, 1,7 Mo
http://siteresources.worldbank.org/AFRICAEXT/Resources/ASR_French_Overview.pdf

Chine-Afrique, un beau mariage ? Le Pays (Burkina Faso) sur Planète urgence, 13 février 2007
Cet article revient sur la tournée africaine du président chinois, sur les chantiers de développement que la Chine entend mettre en oeuvre, mais aussi s’interroge sur les motivations profondes de cette démarche. “En matière d’affaires, il faut être vigilant. Car la Chine, à l’image de tous les Etats qui font des pieds et des mains pour conquérir l’Afrique, vise aussi ses intérêts. Et si les pays africains ne font pas preuve de responsabilité et de clairvoyance, ils risquent d’être mauvais gagnants.”
http://www.infosdelaplanete.org/1527/chine-afrique-un-beau-mariage.html

Chine-Afrique : Quelle coopération ?
Radio86 (site d’informations exclusivement orienté vers la Chine), Marion Zipfel
Les relations entre la Chine et le continent africain sont anciennes mais elles se sont intensifiées ces dernières années. La Chine devenue un acteur majeur de l’économie mondiale en 20 ans cherche à assurer des points d’appui en Afrique.
http://www.radio86.fr/la-chine-en-profondeur/les-medias-et-la-chine/3476/chine-afrique-quelle-cooperation

Pour la Chine, l’Afrique est aux premières loges
Les Echos sur Capafrique (Think-thank), 25 mai 2006
En consacrant à l’Afrique près de 45 % de son aide au développement, elle se démarque des organismes comme le FMI en ne liant pas ses aides à des conditions politiques. L’histoire retiendra peut-être aussi que les commerçants et investisseurs chinois ont identifié un marché porteur et des opportunités de profits là où beaucoup ne voyaient que de la misère. Elle retiendra éventuellement que les officiels chinois ont cherché à établir des partenariats commerciaux gagnant-gagnant, là où d’autres se limitent frileusement au renouvellement d’un système d’aide vieillissant.
http://www.capafrique.org/pub.php?id=47

La nature des relations géoéconomiques chino-africaines.
Leader Africa, Rosendo Machimbo Perez, 28 février 2007
Selon l’auteur, la Chine construit avec l’Afrique une coopération économique de rente et paupérisante. La Chine extrait des matières premières en Afrique, et empêche une industrialisation naissante ainsi que l’instauration d’une économie de connaissances sur le continent. Elle exporte en même temps ses produits finis qui renforcent son industrie et luttent contre le chômage en Chine. « Dans ce cadre, même pour les projets chinois réalisés en Afrique, les ouvriers des chantiers sont chinois et sont formés dans ce dernier pays. »
http://www.africatime.com/Benin/nouv_pana.asp?no_nouvelle=312813&no_categorie=1

Pour une nouvelle coopération Afrique-Chine : Des erreurs à ne plus reproduire
Afrology.com, Yves Ekoué Amaïzo, Avril 2006
L’auteur met en garde en particulier contre l’oubli de l’intérêt collectif au profit d’intérêts particuliers. “Le tiers-mondisme chinois demeure malgré tout un paravent bien commode pour faire des affaires qui ne profitent pas toujours à la population. La politique africaine de la Chine reste toutefois basée sur une approche d’État à État. Il n’y a en fait rien sur le secteur privé et les échanges de “peuple” à “peuple” sont bien circonscrits. Ils consistent souvent à envoyer des volontaires chinois servir en Afrique pour mieux “comprendre” comment y faire des affaires. A quand les volontaires africains envoyés en Chine, ne serait-ce que pour apprendre le mandarin, ramener des technologies et du savoir-faire et de l’innovation permettant de démultiplier les énergies mal utilisées et mal coordonnées en Afrique et dans la Diaspora ? ”
http://www.afrology.com/eco/amaizo_chinafric.html

La Chine à l’assaut du marché africain
Le Monde diplomatique, J.C. Servant, Mai 2005
Depuis la fin de l’accord multifibres, en janvier 2005, qui limitait les exportations de textile des pays en développement vers l’Europe et les Etats-Unis, les ventes chinoises ont explosé. De ce fait, la Commission de Bruxelles a annoncé, le 14 avril, l’ouverture d’une procédure de surveillance. L’offensive commerciale de Pékin atteint aussi l’Afrique. Parfois agressive, mais jouant la carte tiers-mondiste, la stratégie de l’empire du Milieu suscite espoir et controverse sur le continent noir.
http://www.monde-diplomatique.fr/2005/05/SERVANT/12218

Chine- agriculture

L’agriculture chinoise
Mission économique française de Pékin, 8 Septembre 2006
L’agriculture chinoise a connu, depuis le début des années 1980 et la décollectivisation, une progression formidable passant d’une situation déficitaire, en particulier en céréales, en une situation d’excédents au début des années 90. Depuis la fin des années 1990 et l’abandon de l’objectif d’auto-suffisance, la priorité est à l’ajustement de l’offre à la demande, à l’amélioration de la qualité et au développement de la transformation pour satisfaire les consommateurs urbains au niveau de vie en forte croissance.
http://www.missioneco.org/chine/documents_new.asp?V=7_PDF_124346

Examen des politiques agricoles de la Chine
Site du ministère de l’agriculture du Canada, Octobre 2005
Autre synthèse sur l’agriculture chinoise et la politique agricole, cette note canadienne sur le rapport de l’OCDE ” Examen OCDE des politiques agricoles – Chine ” note des niveaux de soutien très faibles. L’estimation du soutien aux producteurs a atteint 9 % en 2003, mais il est encore nettement inférieur à la moyenne de 30 % de l’OCDE. Elle remarque également les progrès de l’agriculture chinoise, Depuis 2000, l’amélioration du revenu des agriculteurs et la diminution de l’écart entre le revenu rural et le revenu urbain ont été des priorités absolues pour le gouvernement chinois.
http://www.agr.gc.ca/pol/pub/oecd-oced/pdf/china_f.pdf

Production cotonnière familiale en Chine : forces et faiblesses d’une intégration à l’économie de marché
Cahiers Agricultures n°15 , Michel AC Fok, Weili Liang, Jian Wang, NaiYin Xu, Janvier-Février 2006
La Chine est le premier pays producteur de coton dans le monde mais sa forte consommation la place en position d’importateur structurel. La production chinoise est issue d’une agriculture familiale, avec une sole cotonnière d’environ 0,3 hectare par exploitation, dont le niveau d’intensification lui permet d’atteindre l’un des rendements les plus élevés au monde. C’est le résultat d’une volonté politique pendant près d’un demi-siècle, à partir d’une recherche dynamique et d’un soutien aux producteurs à travers subvention aux intrants et garantie de prix d’achat. Dès la veille de l’entrée de la Chine à l’OMC, il n’y a plus de subvention directe aux producteurs de coton et la production cotonnière se poursuit dans une filière de plus en plus libéralisée. La Chine devrait rester importatrice nette de coton, surtout dans un contexte de déclin de l’activité agricole.
http://www.john-libbey-eurotext.fr/fr/revues/agro_biotech/agr/e-docs/00/04/16/2F/article.md?type=text.html

English

Is Chinese Investment Good for Africa?
Council on Foreign Relation, february, 2007
Many African countries view Chinese investment as an opportunity and welcome Beijing’s “strictly business” policy of noninterference in domestic affairs. But China has come under fire from the international community for its refusal to pressure Sudan on the crisis in Darfur, and there is growing tension within some African countries over China’s business practices. Deborah Brautigam of American University, author of Chinese Aid and African Development: Exporting Green Revolution, and Senegalese journalist Adama Gaye, author of China-Africa: The Dragon and the Ostrich, debate whether Chinese investment is good for Africa.
http://www.cfr.org/publication/12622/is_chinese_investment_good_for_africa.html

Asian Drivers Programme
This globally networked research programme focuses on the impact of newly dynamic Asian economies – especially large economies such as China and India – on low-income economies. The programme is co-ordinated by the Institute of Development Studies, Sussex. Numerous papers, for instance “The Impact of China on Sub Saharan Africa” (pdf file 283kb)
http://www.ids.ac.uk/ids/global/Asiandriversbackgroundpapers.html

China’s agricultural trade and policy under WTO Rules FAO, chap 16 p 56 from “WTO Rules for Agriculture Compatible with Development”, doc pdf
This paper presents an updated analysis of China’s agricultural trade andpolicy development under WTO rules, and a discussion of the factors affecting China’s future policy orientation and its position in the remaining process of the Doha Round. “China is in many ways highly representative of developing countries in Asia with characteristics such as small farm size, limited arable land, intensive farming, high share of agricultural employment, and weak agricultural and rural infrastructure. As a result, China shares many concerns with other Asian developing countries in the Doha Round.”
ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/009/a0913e/a0913e03.pdf

The effect of China and India’s growth and trade liberalisation on poverty in Africa
Eldis website, Edwards, C.; Jenkins, R.; DFID; ODG DEV / Southern African Regional Poverty Network (SARPN) , 2005
This paper focuses on the impacts that these “asian drivers” have on poverty in sub saharan Africa. Through analysing 21 African countries (accounting for four-fifths of the total population of Sub-Saharan Africa) it aims to set the context for the poverty implications. The authors argue that the likely impact of trade changes on the poor will partially depend on the types of goods involved and the conditions under which they are produced. Consequently they distinguish between labour-intensive agricultural products; other agricultural products; forestry; mining and petroleum; labour-intensive manufactures; and other manufactures.
http://www.eldis.org/cf/search/disp/docdisplay.cfm?doc=DOC19251&resource=f1

China and Africa: a new era of “south-south cooperation”
OpenDemocracy, Chris Melville , Olly Owen, July 2005China’s energy-hungry economy is driving the country’s ambitious Africa strategy. But is such bold developing-world investment any less self-interested than that from western, ex-colonial states? Chris Melville & Olly Owen map the dynamics of a new age of “south-south cooperation”.
http://www.opendemocracy.net/globalization-G8/south_2658.jsp

China’s Expanding Role in Africa: Implications for the United States
Center for strategic&International studies, Bates Gill, Chin-Hao Huang, and J. Stephen Morrison ,February 2007
China, in its quest for a closer strategic partnership with Africa, has increasingly dynamic economic, political, and diplomatic activities on the continent. The Chinese push forward in Africa raises the promise of achieving future gains that benefit Africa in significant, constructive ways, raising hopes that China will seriously turn its attention to long-neglected areas such as infrastructure development. This report identifies key factors that significantly undergird the Chinese approach.
http://www.csis.org/component/option,com_csis_pubs/task,view/id,3714/type,1/

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