Un nouveau rapport de l’Afrobaromètre confirme que la forte croissance économique des dix dernières années a eu un impact minimal sur la pauvreté et que les pays ouest africains comptent parmi les pays ayant les taux de privation les plus élevés. Ce document présente les données du Round 5 de l’Afrobaromètre, rassemblées à partir 34 pays entre octobre 2011 et juin 2013. Contrastant avec les taux de croissance du PIB et les autres moyens de mesures classiques, l’Afrobaromètre analyse « la pauvreté vécue », mesurée aux termes d’enquête par une série de questions qui montre comment les personnes sont obligées de vivre sans les produits de première nécessité. Environ une personne enquêtée sur cinq déclare avoir fait l’expérience de privations récurrentes au cours de l’année passée. Environ 17% déclarent avoir vécu sans nourriture suffisante, lorsque 21% déclarent avoir manqué d’eau potable et 20% de médicaments ou de soins médicaux. Selon l’Afrobaromètre, les plus hauts niveaux de pauvreté vécue se trouvent au Burundi, en Guinée, au Niger, au Sénégal et au Togo. Le rapport conclut que les investissements dans les infrastructures et les services sociaux sont fortement liés aux faibles taux de pauvreté vécue, lorsque les pays connaissant ou sortant d’un conflit tendent à présenter les taux de privation les plus élevés.
Source : Club du Sahel
Rapport en anglais (22p.)
http://www.afrobarometer.org/files/documents/policy_brief/ab_r5_policybriefno1.pdf