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Ceci est un article de la publication "71 : Jeunesses rurales africaines : contours, aspirations et perspectives", publiée le 11 janvier 2016.

Quelle mobilisation collective des jeunes ruraux ?

Liora Stührenberg/Zakaria Kadiri

JeunesSociété CivileMarocAnalyse, synthèse

Les jeunes ruraux se mobilisent-ils collectivement en Afrique ? De quelle manière ? Cet article présente quelques éléments d’analyse et de réflexion sur la mobilisation collective des jeunes ruraux ouest-africains ainsi que sur l’émergence de jeunes leaders en milieu rural au Maroc.

Les jeunes ruraux sont particulièrement concernés par les mobilisations collectives. Interrogés sur la raison d’un tel dynamisme, beaucoup d’entre eux estiment avoir « une plus grande compréhension de leur environnement » qui alimente un sentiment de révolte et une « plus grande ouverture d’esprit » qu’ils associent à l’éducation scolaire
En effet, l’école confère la capacité de lire et d’écrire et décuple l’accès à l’information, aux médias et aux lois. Les médias participent à fournir des points de comparaison qui permettent de fixer un niveau d’aspiration. Le développement des réseaux sociaux et des technologies de communication a accru les possibilités d’échange et de mobilisation. Les voyages à l’extérieur du village, liés à des phénomènes migratoires de plus en plus fréquents, participent à doter les jeunes de références qui leur donnent la volonté d’améliorer les conditions de vie dans leur village.

Des mobilisations politiques, propres aux dynamiques rurales. Les jeunes ruraux sont particulièrement mobilisés autour du politique. Dans les années 1990 et 2000, cette implication a notamment pris la forme de milices rurales en Côte d’Ivoire, de groupes de jeunes combattants au Liberia et en Sierra Leone, d’associations politiques ou religieuses au Bénin. Les jeunes ruraux s’engagent également beaucoup dans des projets de développement local ou des mouvements religieux (lire aussi p. 38-39).
Longtemps, la littérature a eu tendance à considérer que les mobilisations des jeunes ruraux étaient essentiellement « pilotées » par ce qui se passait en milieu urbain. Les études menées à partir des années 1990, suite aux conflits et aux violences politiques en milieu rural (Côte d’Ivoire, Sierra Leone, Liberia notamment) ont toutefois montré que ces mobilisations étaient profondément liées aux structures foncières et agricoles.
La position et les perspectives des jeunes ruraux s’intègrent dans une trajectoire politique longue, elles ne sont pas que le fruit de crises économiques, politiques et sociales. L’engagement des jeunes ruraux dans des associations de jeunes, des comités de vigilance, des projets de développement témoignent de leur capacité à se positionner pour avoir accès à la citoyenneté et aux ressources publiques.

Une forte dynamique organisationnelle… sauf dans l’agriculture
Au Sénégal, les jeunes sont souvent organisés dans des associations culturelles et sportives, dont la création est motivée par la participation de la localité aux compétitions sportives pendant la saison pluvieuse. Les jeunes développent également des formes d’organisations qui constituent une force de contestation et de proposition comme les organisations de chômeurs ou de jeunes entrepreneurs. Ils sont aussi représentés dans les partis politiques ou les organisations de la société civile.
Contrairement à la dynamique organisationnelle des jeunes dans ces domaines d’activités, dans l’agriculture leur faible initiative organisationnelle les empêche de développer des formes d’organisations spécifiques. Les rares initiatives existantes ne dépassent guère le niveau local et sont caractérisées par une certaine fragilité. Dans le monde rural sénégalais, les jeunes sont mieux perçus dans les travaux champêtres que dans le militantisme des organisations.
Marie-Louise Cissé, secrétariat exécutif du Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (Roppa).

Une faible mobilisation collective dans l’agriculture. Le niveau d’organisation des jeunes dans l’agriculture reste en revanche assez faible. Il existe différents types d’organisation de jeunes agriculteurs : certaines sont suscitées par les pouvoirs publics (les « Fadas » au Niger, la Fédération nationale des jeunes professionnels agricoles du Faso au Burkina), d’autres résultent de l’initiative de jeunes agriculteurs souvent à la sortie de centres de formation (Fédération nationale des jeunes ruraux du Mali), d’autres enfin sont mises en place par les organisations paysannes (Collèges des jeunes du Réseau des organisations de producteurs d’Afrique de l’Ouest).

Toutes ces organisations sont généralement de faible envergure et dynamisme. Selon une étude du Collège des jeunes du Conseil national de concertation et de coordination des ruraux (CNCR) au Sénégal, cette situation est due à un certain nombre de barrières. Dans le monde rural sénégalais, les jeunes engagés dans les organisations sont stéréotypés de « retardataires » ou de « fainéants ». Ils sont la force vive de la famille et sont mieux perçus dans les travaux champêtres que dans le militantisme des organisations. Comme ils manquent d’expérience et sont peu formés, ils ont plutôt tendance à rejoindre les organisations existantes qu’à créer les leurs. Or ils ont souvent du mal à faire passer leurs revendications dans des sociétés où il est mal vu pour un jeune de remettre en question les propos d’un adulte. Ils sont aussi généralement mis à l’écart des instances de prise de décision. Du fait de cette intégration difficile, ils ont tendance à se désintéresser des organisations paysannes (lire aussi p. 18-19).

Au Maroc, l’émergence de jeunes leaders
Au Maroc, le rapport des jeunes aux politiques publiques et aux enjeux de pouvoirs et aux aînés a connu de fortes mutations depuis l’indépendance du pays en 1956. Si le pays n’a pas connu de grands bouleversements politiques et militaires comme d’autres pays africains, il n’en demeure pas moins que l’élite rurale a été au centre des mobilisations collectives et des rapports de pouvoirs avec l’État.

Les jeunes au coeur des mutations sociales et politiques. L’élite rurale a été pendant longtemps marquée par la figure du notable, ancrée localement grâce à des réseaux familiaux et lignagers ainsi qu’à des capacités héritées comme le cheptel, le foncier familial ou les moyens financiers afin d’exercer son leadership. Toutefois, de nouvelles structures d’opportunités sociales ont été créées depuis la fin des années 80 influençant l’action des pouvoirs publics qui, depuis, a pris en charge des concepts, véhiculés aussi au niveau international, comme « société civile », « participation des populations », et a vu l’émergence de nombreuses associations de développement local.
Dans ce nouveau cadre d’exercice du pouvoir, la notabilité traditionnelle cherche à se repositionner et se confronte à de nouveaux leaders, qui font valoir des légitimités professionnelles et se mobilisent dans des associations de développement et des coopératives de producteurs. Ces nouveaux leaders sont jeunes, instruits lors d’un passage en ville, parfois à l’université, pas nécessairement issus de grandes familles ni héritiers d’un capital financier et foncier. Parallèlement, ils sont capables de gérer des associations d’irrigants, des coopératives de lait, des associations d’eau potable, etc. Ils possèdent pour cela des capacités managerielles, techniques et de gestion financière et administrative des associations. Parfois, ils sont capables de monter des projets mobilisant des fonds conséquent et qui dépassent l’action au niveau du village pour toucher d’autres territoires plus larges.
Toutefois, même si ces mobilisations occupent une stratégie importante dans la quête du leadership, les jeunes leaders revendiquent leur identité d’agriculteur, plus que les autres leaders notables. « Je suis agriculteur, de père en fils », nous rappelle un jeune instituteur au Maroc. Cette revendication est aussi importante car la jeunesse rurale est de plus en plus caractérisée par son passage en ville pour des études ou sa pratique d’un travail non agricole en parallèle (instituteurs, ouvriers, etc.).

Jeunes et champ politique. Si la mainmise des pouvoirs publics sur l’espace rural a été favorisée par un système politico-institutionnel qui ne donnait d’espace qu’à la notabilité, les dynamiques actuelles laissent la place à un nouveau leadership qui se base sur des ressources et des compétences nouvelles. Si le pouvoir traditionnel est encore fort, les nouvelles opportunités créent de la compétition entre différentes ressources permettant l’émergence et le positionnement d’un nouveau leadership jeune.
Leur légitimité acquise dans le mouvement association, certains jeunes investissent dorénavant le champ politique en se présentant aux élections communales. Toutefois, leurs résultats ne sont pas toujours les mêmes. Les communes et les ONG sont encore deux arènes où les leaders mobilisent des ressources différentes. Si certains jeunes ont pu accéder à la présidence de communes rurales, c’est parce qu’ils mobilisent aussi les ressources qui caractérisent les notables : des liens forts avec les autorités publiques, des moyens financiers d’héritage ou d’autres activités non agricoles, etc. De ce fait, il existe bien un « plafond » pour les jeunes leaders : pour eux, le monde politique local reste encore difficile à atteindre. Et ce sera le cas tant qu’ils n’y mobilisent que leurs ressources techniques et managerielles.

Liora Stührenberg (liora.stuhrenberg@inter-reseaux.org) et Zakaria Kadiri (zakariaa.kadiri@gmail.com). L’encadré sur le Maroc a été réalisé par Zakaria Kadiri, sociologue à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ain- Chock-Casablanca. Cet article s’appuie sur plusieurs ressources :

  • Le dossier sur les Jeunes ruraux de la revue Afrique contemporaine, 2005.
  • L’étude préparatoire à la mise en place du Collège des Jeunes du Roppa, Bio Goura Soulé, 2014.
  • Les entretiens réalisés dans le cadre de ce Grain de sel et disponibles sur le site d’Inter-réseaux.
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