The content bellow is available only in French.

Ceci est un article de la publication "71 : Jeunesses rurales africaines : contours, aspirations et perspectives", publiée le 11 janvier 2016.

L’agroalimentaire : une opportunité pour l’emploi des jeunes ?

Sara Mercandalli

Agroalimentaire - AgroindustrieJeunesAnalyse, synthèse

Le secteur agroalimentaire présente d’énormes opportunités pour la croissance et l’emploi des jeunes en Afrique sub-saharienne à condition de mettre la priorité sur des formations adaptées et des investissements et partenariats inclusifs.

La croissance démographique en Afrique subsaharienne et l’urbanisation s’accompagnent de la demande accrue d’une alimentation de la population (cf. graphique), à la fois des capitales et des petites et moyennes villes en plein essor. Cette croissance est à la fois une préoccupation majeure pour les États africains et une opportunité de débouchés et de création d’emplois pour la vaste population de jeunes ruraux. Quelles perspectives le secteur agroalimentaire peut-il offrir pour l’emploi des jeunes ruraux ? Quelles sont les contraintes à lever et les pistes d’actions à explorer ?

Renforcer les synergies entre secteur agroalimentaire et agriculture. Les politiques qui reposent uniquement sur le développement du secteur agricole sont insuffisantes pour supporter le processus de développement en Afrique et relever le défi de l’emploi. Elles sont notamment incompatibles avec les changements globaux liés au développement de la mécanisation, des infrastructures et à l’accès à l’éducation. En revanche, relier la production agricole aux filières agroalimentaires, en intégrant les liens entre amont (fournisseurs d’intrants et de services aux producteurs) et aval (semi transformation, transformation et vente), permettrait de stimuler la transformation de l’agriculture et la création d’emplois dans l’agroalimentaire, offrant aux jeunes des activités valorisantes dans des conditions décentes.
Les secteurs de l’agro-industrie qui présentent de faibles niveaux techniques sont particulièrement intensifs en travail. Ils fournissent des opportunités pour l’emploi salarié et l’auto emploi. Les possibilités d’expansion sont particulièrement importantes pour les filières qui requièrent peu de transformation, comme les fruits et légumes. Par ailleurs, l’agro-industrie est aisément accessible avec un capital réduit et peut être menée à petite échelle au sein de micro ou petites entreprises. Un soutien est donc nécessaire aux petits producteurs, mais aussi aux PME en milieu rural qui leur achètent des produits et leur fournissent des biens et services. Ces PME sont le premier maillon qui connecte les petits producteurs aux marchés plus larges.
Le secteur agroalimentaire offre ainsi un potentiel substantiel pour la création de nombreux emplois productifs. Capter ce potentiel ne sera possible que si des actions stratégiques sont mises en place. Les priorités peuvent varier selon les contextes nationaux, les filières et les régions. Dans tous les cas, les gouvernements ont un rôle fondamental dans la création d’un environnement favorable pour les entreprises et les investissements en milieu rural et la création de compétences des jeunes.

Financement, formation et TICs. Le manque de financement est une contrainte majeure pour les producteurs et PME. Les banques classiques prêtent encore peu au secteur agroalimentaire. Toutefois, le mobile-banking via des applications sur téléphones portables adaptées, les incitations à ouvrir des antennes rurales, ou des règles flexibles sur les garanties se développent. Ces innovations montrent des succès initiaux. Par exemple, l’usage des technologies d’information et communication (TICs) et des données de transactions pour établir la fiabilité bancaire des producteurs, facilite l’accès aux financements, comme c’est le cas de mShari un service bancaire digital offert via M-Pesa au Kenya. Ces innovations doivent être encouragées pour faciliter l’accès au financement des ruraux. Il reste encore à faire pour généraliser ces pratiques, les rendre viables et pour appliquer des cadres règlementaires adéquats.
Une seconde contrainte est le manque de compétences sur le marché du travail. Les systèmes d’enseignement et de formation doivent être réformés pour donner aux jeunes les capacités nécessaires pour répondre aux demandes du secteur privé en termes de compétences opérationnelles, techniques, de gestion et entrepreneuriales. Il est aussi important de mobiliser différentes approches pour cibler la jeunesse et créer une nouvelle génération de producteurs entrepreneurs : transferts de connaissances de pair à pair, expériences de développement de l’entrepreneuriat en milieu rural, formations pratiques.
L’usage croissant des TICs pour partager les connaissances et accéder à des services peut aussi contribuer à améliorer les capacités des jeunes producteurs pour développer leur entreprise. Une multitude de services existe sur les plateformes en ligne pour fournir des informations permettant de tenir des registres, d’utiliser des services financiers et de renforcer l’intégration au marché, alors que les monnaies digitales permettent des paiements instantanés et sûrs. Enfin, les politiques agricoles doivent être coordonnées avec celles de formation et de développement de compétences mais aussi avec les politiques d’industrialisation et d’appui aux PME. Récemment, les Systèmes d’innovation agricole (SIA) ont été validés pour formuler et analyser les politiques et programmes de développement rural et agricole. Les incubateurs d’entreprises sont un aspect important des SIA et se sont révélé des dispositifs critiques pour la survie des entreprises en phase de démarrage.

Investissements privés responsables et filières inclusives. Les entreprises agro-industrielles nationales et internationales reconnaissent de plus en plus les petits producteurs comme des partenaires de valeur. Le rôle du secteur privé doit être davantage promu par les politiques pour favoriser l’expansion des emplois ruraux.
Si les investissements dans l’agro-industrie sont essentiels, leur conception peut fortement influencer les résultats en termes d’emploi et d’équité. Les améliorations techniques et organisationnelles au sein des filières peuvent certes accroître la productivité et créer des emplois décents, mais elles peuvent aussi créer des changements dans la répartition du pouvoir au sein des filières, en faveur de petits groupes de producteurs, transformateurs et distributeurs au détriment du plus grand nombre. Le développement des filières agricoles doit veiller à être inclusif vis-à-vis des populations rurales.
Dans ce sens, il est important de cibler certaines filières stratégiques, comme les productions vivrières qui concernent le plus grand nombre et qui ont un fort potentiel de croissance en termes de marchés régionaux et de transformation locale. Le développement de ces filières passera par une amélioration de l’accès aux infrastructures et à l’énergie, et par le renforcement des liens entre les petites et moyennes villes et les centres urbains. Cela permettra de développer les liens rural-urbain, et de faciliter les flux de ressources et de services qui facilitent le développement des PME.
Enfin, comme la plupart des industries en Afrique, il y a encore relativement peu de PME formelles de transformation. La région est caractérisée par une dichotomie entre un grand nombre d’entreprises artisanales informelles de transformation agricole et un petit nombre de transformateurs à échelle industrielle. Les faiblesses des petits opérateurs informels ont souvent mené à leur négligence par les politiques et programmes de développement. Pourtant, l’importance des filières informelles signifie qu’il ne peut pas y avoir de progrès sans une amélioration de leurs performances. De tels progrès sont essentiels pour générer des emplois et stimuler l’inclusion. Cela requiert d’appuyer le secteur des micro et petites entreprises et d’associer les filières formelles et informelles pour leur donner accès à du capital, à des compétences, à du savoir-faire et à des contacts avec les marchés.

Définitions
Le secteur agro-industriel comprend l’industrie des intrants agricoles (machines et équipements; fertilisants et pesticides…) ; toutes les activités post récolte liées à la transformation de matière brute agricole, à la conservation et à la préparation de productions agricoles pour la consommation intermédiaire ou finale de produits alimentaires ou non (en Afrique l’agroalimentaire est l’un des secteurs les plus développés, constitué de petits producteurs et micro entreprises de transformation et de vente); l’industrie d’équipements pour la transformation (machines, outils, pièces…) ; et les entreprises de services, de financement, vente et distribution dont stockage, transport, TIC, et matériel l’emballage.
Les incubateurs sont un processus d’appui aux entreprises innovantes en phase de lancement et à fort potentiel de croissance. Ils fournissent des équipements et infrastructures partagés, du développement commercial, des services financiers, et un accompagnement et mise en réseau.
Un « Système d’Innovation Agricole » est défini par la Banque Mondiale comme un réseau d’organisations, d’entreprises et d‘individus cherchant à apporter de nouveaux produits, process et formes d’organisations, ainsi que les institutions et politiques qui affectent leurs actions et performances.

Sara Mercandalli (sara.mercandalli@cirad.fr) est économiste au Cirad basée au « Centre for the study of governance innovation » (GovInn) à l’Université de Prétoria en Afrique du Sud.
Cet article a été rédigé sur la base des documents suivants :

  • Yumkella, K. K. et al. eds. (2011). Agribusiness for Africa’s Prosperity. Austria: UNIDO.
  • World Bank. (2013). Growing Africa: Unlocking the Potential of Agribusiness. 162 p.
  • Koira, A. K. (2014) Agribusiness in sub- Saharan Africa: Pathways for developing innovative programs for youth and the rural poor. The MasterCard Foundation Working Paper
  • Af DB, OECD, UNDP (2014), African Economic Outlook 2014: Global Value Chains and Africa’s Industrialisation , OECD, Paris.
Restez informé⸱e !

Abonnez-vous à nos publications et bulletins pour les recevoir directement dans votre boîte mail.

  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Autres articles qui pourraient vous intéresser

Editorial : Place aux jeunes !
François Doligez, Liora Stührenberg

Selon les prévisions des Nations Unies, en 2015, 23 millions de personnes arrivent chaque année sur le marché du travail en Afrique. En 2030, elles seront 32 millions. La population active africaine devrait ainsi croitre de 300 millions de personnes d’ici 2030. L’arrivée de ces jeunes va augmenter la quantité de travail disponible et ainsi la capacité productive de ces pays. Les niveaux de vie pourront progresser car le nombre de personnes actives par rapport aux bouches à…

Lire PDF
Jeunes ruraux : qui sont-ils et pourquoi s’y intéresser ?
Liora Stührenberg

Si l’intérêt pour les jeunes ruraux n’est pas nouveau, la question du devenir et du potentiel des jeunes en milieu rural suscite aujourd’hui de nombreux écrits et programmes. Pourquoi la jeunesse rurale est-elle devenue un enjeu majeur ? Comment peut-on la définir ? En Afrique subsaharienne, les « jeunes ruraux » sont parfois perçus comme une chance (la force vive dont les pays ont besoin pour développer leurs économies), souvent comme un danger (potentiel de délinquance et d’instabilité)….

Lire PDF
Panorama et lexique
Inter-réseaux

Cet article vise à donner quelques grandes données et définitions sur les jeunes en Afrique subsaharienne, notamment sur les enjeux de l’emploi. Les données présentées ici sont basées sur des estimations, qu’il convient de reprendre avec prudence, tant obtenir des données en Afrique s’avère souvent difficile, en particulier sur le marché du travail. Les informations présentées ici proviennent du rapport 2012 des « Perspectives économiques en Afrique » et de la Division de la population des Nations Unies,…

Lire PDF
Jeunesse rurale africaine : deux regards à 35 ans de distance
Loic Barbedette

Cet article s’appuie sur des témoignages recueillis dans les années 1970 et 2010 en Afrique de l’Ouest et du Centre auprès de la jeunesse rurale. Il permet à la fois d’interroger les invariants de la « problématique jeunes » et de mettre en lumière ce qui a changé en 35 ans. Il faut garder à l’esprit que « les adultes d’aujourd’hui sont les jeunes d’ hier; les jeunes d’aujourd’hui sont les adultes de demain ». Hamidou Ganamé s’exprime…

Lire PDF
L’AFOP au Cameroun : un exemple à suivre ?
Pierre-Blaise Ango

Le Cameroun met en œuvre depuis 2008 un processus de rénovation du dispositif de formation professionnelle agropastorale et de pêche qui constitue pour de nombreux acteurs un exemple en la matière dans la région. Comment a-t-il été mis en œuvre ? Quelles sont ses réussites, ses difficultés et ses enseignements pour la région ? Grain de sel : Quand et pourquoi le programme Afop a-t-il été mis en place ? Pierre-Blaise Ango : Le programme d’Appui à la…

Lire PDF
La politique « jeunes » du Nigeria
Atsuko Toda, Dr George Mavrotas

Depuis 4 ans, la création d’emplois et l’aide à la jeunesse sont des piliers centraux de l’Agenda de transformation agricole du gouvernement du Nigeria. Cet article décrit les grandes lignes des initiatives mises en oeuvre dans ce cadre. Pour la majorité des jeunes ruraux, les opportunités d’emploi les plus accessibles se trouvent dans le secteur agricole ou informel (auto-emploi). Étant donné les prix actuels relativement élevés dans le secteur alimentaire, le fort potentiel de croissance des surfaces cultivées…

Lire PDF
The Nigerian Youth Story
Atsuko Toda, Dr George Mavrotas

During the last 4 years, employment creation and youth development have been core pillars of the Transformation Agenda of the Nigerian Federal Government to address the challenges of unemployment and poverty. This article looks at the main policies in favor of the youth in Nigeria. Dr. George Mavrotas (G.Mavrotas@cgiar.org) works at International Food Policy Research Institute. He is Senior Research Fellow in the Development Strategy & Governance Division at IFPRI HQs in Washington DC and is also the…

Lire PDF
La politique d’installation française : acquis et défis
Jérémy Decerle, Terre de Liens

La France a développé depuis les années 1950 une politique visant à accompagner l’installation des jeunes en agriculture. Les deux articles suivants soulignent les acquis et les limites de cette politique. Le premier article est un entretien avec le vice Président des Jeunes Agriculteurs. Le second a été réalisé par l’association Terre de liens. Grain de sel (GDS) : Quelles sont les principales difficultés auxquelles les jeunes agriculteurs sont aujourd’hui confrontés en France ? Jérémy Decerle (JD) :…

Lire PDF
Jeunes et organisations paysannes : l’expérience du Sénégal
El hadji Babacar Samb

Le collège des jeunes du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux est un espace de réflexion, de formation et d’action ouvert aux jeunes au sein de la plateforme nationale des organisations de producteurs du Sénégal. Cet article revient sur les acquis de ce collège, ainsi que sur les défis qu’il doit encore relever. De plus en plus, les jeunes se désintéressent d’une agriculture qui a du mal à « nourrir son homme » pour se…

Lire PDF
Jeunes et accès au crédit : l’expérience du Crédit rural de Guinée
Gilles Goldstein, Lamarana Sadio Diallo

Quelles sont les difficultés des jeunes en termes d’accès au crédit ? Comment les institutions de microfinance peuvent-elles répondre aux besoins des jeunes en milieu rural ? Entretien avec le Directeur général du Crédit rural de Guinée. Gilles Goldstein (GG) : Pouvez-vous présenter en quelques phrases le Crédit rural de Guinée (CRG) ? Lamarana Sadio Diallo (LSD) : La réorganisation bancaire intervenue en décembre 1985 a entraîné la suppression de l’unique Banque nationale de développement agricole du pays….

Lire PDF
Accompagner les jeunes : quel défi pour une organisation paysanne ?
Gérard Andriamandimby, Julie Lecomte

Le réseau SOA à Madagascar a récemment décidé d’accompagner les jeunes agriculteurs pour leur permettre d’être davantage pris en compte dans les politiques publiques. Accompagner les jeunes soulève une série de questionnements sur la définition de l’installation. À Madagascar, les jeunes ruraux sont peu intégrés dans l’élaboration des politiques publiques. Face à ce constat, le réseau SOA a décidé en 2014 de les aider à faire entendre leur voix dans les programmes de développement agricole. Pour cela, SOA…

Lire PDF
Former les jeunes ruraux : les conditions d’une insertion réussie
Fert, IECD

L’IECD et Fert travaillent depuis plusieurs années sur des dispositifs de formation et d’insertion des jeunes en milieu rural. Ils tirent de leurs expériences une série de conditions nécessaires à une insertion réussie des jeunes à la fin de la formation. En milieu rural, l’insertion professionnelle des jeunes passe par un effort de formation agricole. Dans des pays où celle-ci est peu développée, des ONG soutiennent des centres de formation. Ces centres visent à former les jeunes aux…

Lire PDF
Allier formation agricole et formation rurale : l’exemple des Maisons familiales rurales
Benjamin Duriez, Patrick Guès

Dans de nombreuses communautés villageoises, l’agriculture, si elle garde un rôle essentiel, n’est plus le seul secteur d’activité dominant. Comment dans ce contexte envisager la formation des jeunes ruraux ? L’expérience des Maisons familiales rurales témoigne de ces réflexions. Parmi les enfants d’agriculteurs, en Occident et dans les pays en développement et émergents, il y a celles et ceux qui sont passionnés par la vie en zone rurale et qui recherchent la formation et l’accompagnement nécessaires à l’exercice…

Lire PDF
L’agriculture, une réponse au « chômage » des jeunes ruraux ?
Abraham Sarfo, Bio Goura Soulé, Christian Fusillier, Courtney Paisley, Dr. Ibrahima Hathié, Marie Louise Cissé

L’agriculture est à la fois présentée comme une des principales solutions face au défi de l’emploi en Afrique et comme une activité qui ne parvient plus à « attirer » les jeunes. Constitue-t-elle vraiment une réponse au « chômage » des jeunes ? À quelles conditions ? Plusieurs acteurs livrent ici leur point de vue. Grain de sel : Pensez-vous que l’agriculture soit la réponse au défi de l’emploi face aux milliers de jeunes qui vont arriver sur…

Lire PDF
L’agroalimentaire : une opportunité pour l’emploi des jeunes ?
Sara Mercandalli

Le secteur agroalimentaire présente d’énormes opportunités pour la croissance et l’emploi des jeunes en Afrique sub-saharienne à condition de mettre la priorité sur des formations adaptées et des investissements et partenariats inclusifs. La croissance démographique en Afrique subsaharienne et l’urbanisation s’accompagnent de la demande accrue d’une alimentation de la population (cf. graphique), à la fois des capitales et des petites et moyennes villes en plein essor. Cette croissance est à la fois une préoccupation majeure pour les États…

Quel bilan des politiques en faveur des jeunes ruraux ?
Ben White, Bio Goura Soulé, Christian Fusillier, Dr. Ibrahima Hathié, Marie Louise Cissé

Les pouvoirs publics prennent-ils davantage en compte les jeunes ruraux dans leurs politiques ? Les programmes et dispositifs accompagnant les jeunes ruraux sont-ils pertinents et efficaces ? Comment financer de façon durable de tels dispositifs pour des milliers de jeunes ? Nous avons posé la question à plusieurs acteurs. Grain de Sel (GDS) : La volonté affichée de nombreux gouvernements africains de développer des stratégies en faveur des jeunes s’est-elle traduite par des changements politiques concrets ? Ben…

Lire PDF
Quelle mobilisation collective des jeunes ruraux ?
Liora Stührenberg, Zakaria Kadiri

Les jeunes ruraux se mobilisent-ils collectivement en Afrique ? De quelle manière ? Cet article présente quelques éléments d’analyse et de réflexion sur la mobilisation collective des jeunes ruraux ouest-africains ainsi que sur l’émergence de jeunes leaders en milieu rural au Maroc. Les jeunes ruraux sont particulièrement concernés par les mobilisations collectives. Interrogés sur la raison d’un tel dynamisme, beaucoup d’entre eux estiment avoir « une plus grande compréhension de leur environnement » qui alimente un sentiment de…

Lire PDF
Radicalisme religieux : quel attrait sur les jeunes ?
Hans De Marie Heungoup

Selon Hans De Marie Heungoup, cela fait plusieurs décennies qu’un fondamentalisme religieux se développe dans la région, notamment auprès des jeunes. Plusieurs éléments expliquent ces évolutions. Grain de Sel : L’Afrique de l’Ouest et du Centre connaît-elle une radicalisation religieuse selon vous ? Hans De Marie Heungoup : Oui, principalement autour du bassin du lac Tchad. Avant le développement de Boko Haram, ces évolutions ont déjà donné lieu par le passé à des affrontements mortels, comme ceux de…

Lire PDF
Cahiers Agricultures : un numéro sur les jeunes ruraux au Maghreb
Hichem Amichi, Marcel Kuper, Sami Bouarfa, Zakaria Kadiri

La revue Cahiers Agricultures a consacré son numéro de novembre-décembre 2015 aux « Trajectoires innovantes des jeunes ruraux en agriculture irriguée au Maghreb ». Il apporte de nombreux éléments d’analyse et des éclairages originaux sur la dynamique des jeunes ruraux au Maghreb, qui font écho aux contributions de ce Grain de sel. Le numéro thématique des Cahiers Agricultures a pour objet de renseigner la diversité des trajectoires de jeunes ruraux et d’analyser les nouvelles formes d’agriculture qu’ils impulsent,…

Lire PDF
Poursuivre la lecture
Inter-réseaux

Un cycle d’échange et de réflexions sur les jeunes ruraux Ce numéro de Grain de sel s’inscrit dans le cadre d’un cycle de réflexions et d’échanges animé par Inter-réseaux et qui a impliqué plusieurs membres et partenaires. Il restitue un certain nombre d’éléments de ces réflexions. Nous vous invitons à retrouver sur le site web d’Inter-réseaux d’autres produits de ce cycle thématique consacré aux jeunes ruraux, notamment : un Bulletin de synthèse sur les jeunes ruraux en Afrique…

Lire PDF