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Ceci est un article de la publication "63-66 : Agroécologie en Afrique de l’Ouest et du Centre : réalités et perspectives", publiée le 12 septembre 2014.

Le SECAAR au Togo : opportunités et limites du compost

Depuis 2012, le SECAAR promeut l’adoption de pratiques agro-écologiques auprès de deux groupements de producteurs au Togo. La production et l’application de compost offre de bons résultats. Sa diffusion se heurte toutefois à un manque de matériaux de compostage et de matériel.

Simplice Agbavon est le Secrétaire exécutif du Service chrétien d’appui à l’animation rurale (SECAAR) Il est ingénieur agroéconomiste de formation et est chargé de la coordination des programmes au SECAAR depuis 10 ans.
Le SECAAR est un réseau, officiellement constitué en 1994, d’églises et d’organisations de base engagées dans des actions de développement rural et urbain en Afrique de l’Ouest, cherchant à intensifier les échanges entre elles pour atteindre leurs objectifs et pour mieux valoriser leurs expériences particulières. Le SECAAR travaille sur trois axes d’intervention : sensibilisation et formation au développement holistique, formation et conseils, suivi et accompagnement.

En 2012, le SECAAR a mené un sondage auprès de ses partenaires institutionnels (ONG, associations de développement, départements de développement des églises membres et/ou partenaires) et de ses organisations de base (groupements de producteurs et d’éleveurs en Afrique de l’Ouest et du Centre) sur les enjeux à affronter dans sa région d’intervention (Afrique de l’Ouest et du Centre). Les participants ont insisté sur l’infertilité des sols, qu’ils ont identifiée comme une des causes majeures de l’insécurité alimentaire dans la région et qu’ils ont liée à l’utilisation abusive d’intrants chimiques, à la non pratique de la jachère et de l’assolement, aux feux de brousse, à l’abattage abusif des arbres et à l’irrégularité des pluies.

Fabriquer du compost grâce aux spores de champignon

Le SECAAR a décidé de promouvoir une approche agro-écologique pour restaurer la fertilité des sols et augmenter les rendements, tout en préservant la biodiversité. Pour cela, il a développé une série d’actions avec les paysans. En 2013, deux parcelles de démonstration ont été mises en place auprès des groupements des Femmes de Bolou (50 bénéficiaires) et Véviédodo de Dzolo (40 bénéficiaires) au Togo. Ces parcelles sont conduites et entretenues par les paysans avec l’appui des techniciens du SECAAR. Des échanges avec les paysans ont permis de définir les techniques à mettre en œuvre. La première d’entre elle consiste à produire du compost de manière accélérée, grâce aux spores de champignons. Extraits et mis en boite par une ONG partenaire au Togo, ces spores favorisent la décomposition de la matière organique. Il faut un kilo de ces spores (10 000 francs CFA) pour produire une tonne de compost. Ces spores sont incorporées à chaque couche de compost avant l’arrosage du tas. Le tas de compost mis en place est retourné une fois par semaine. Cette technique permet de réduire la durée de compostage de 4 à 1 mois et demi maximum. D’autres produits extraits de champignons ont été utilisés pour aider les plants à résister au stress hydrique et à mieux mobiliser les éléments nutritifs.

Parallèlement, des sessions de sensibilisation sur les conséquences de l’utilisation excessive des engrais chimiques et sur les produits alternatives aux pesticides chimiques (extraits des plantes de neem, de papayer…) et des ateliers de formation sur les techniques agro-écologiques ont été organisés au sein des groupements.

Une adoption progressive du compost

Malgré des rendements plus élevés, l’adoption de ces pratiques n’a pas été facile. Les expérimentations effectuées avec les paysans ont donné des rendements plus élevés pour la culture du maïs avec 800 kg de compost appliqué par hectare. Sur le premier site, le rendement a été de 1,2 tonnes / ha pour la parcelle témoin (sans compost) contre 1,55 tonnes/ha pour la parcelle avec compost malgré la mauvaise pluviométrie dans la zone. Sur le second site (bonne pluviométrie), le rendement a été de 1,2 tonnes / ha pour la parcelle témoin contre 2,50 tonnes/ha pour la parcelle avec compost.

Une faible proportion des paysans des deux groupements ont adopté ces techniques la première année. La plupart des paysans étaient sceptiques quant à la valeur du compost par rapport à celle des engrais chimiques et préféraient attendre de voir les résultats chez leurs voisins avant de se lancer. En deuxième saison culturale de la même année 2013, constatant les résultats de ceux qui avaient mis en place ces pratiques, environ 75 % des paysans des groupements les ont adoptées dans leurs champs individuels. Certains agriculteurs ont par ailleurs enseigné cette technique à d’autres paysans en dehors des groupements. Le fait que les intrants chimiques sont coûteux et rarement disponibles dans les magasins de vente a certainement favorisé cette adoption. Plusieurs paysans avaient par ailleurs remarqué que les rendements restaient faibles malgré l’utilisation d’engrais chimiques, du fait de la dégradation prononcée des terres.

Un manque de matériel et de matériaux de compostage

Le principal inconvénient est la difficulté de produire du compost en grande quantité, du fait de la disponibilité insuffisamment régulière des matériaux de compostage (paille, résidus de récolte, feuilles de légumineuses…). Ces pratiques requièrent aussi du matériel qui n’est pas toujours disponible et accessible (fourches, pelles, charrettes, brouettes…).

Face à ces contraintes, nous avons décidé d’encourager en 2014 l’introduction de plantes de couverture légumineuses qui permettent d’apporter de la matière organique en complément aux faibles doses de compost utilisés et de protéger les sols contre l’érosion et en contrôlant la poussée des mauvaises herbes. Des systèmes d’agroforesterie, permettant de capter l’azote atmosphérique et de le restituer dans les sols (système de culture en couloirs ou système de bocage avec les légumineuses arbustes), sont également testés.

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