The content bellow is available only in French.

Ceci est un article de la publication "51 : Le Nigeria", publiée le 18 octobre 2010.

Vers une monnaie unique pour les pays de la Cedeao ?

Gilles Dufrénot

Nigeria

Les pays de la Cedeao sont en marche pour disposer d’une monnaie unique à l’horizon de 2020. Un processus dans lequel le Nigeria est appelé à jouer un rôle de premier plan. Si le projet semble faire l’unanimité, « le diable est dans les détails ».

Grain de sel : Quelle analyse peut-on faire des monnaies actuelles en Afrique de l’Ouest ?
Gilles Dufrénot : La « géographie monétaire » de l’Afrique de l’Ouest subsaharienne est constituée de plusieurs types de régimes de change. Nous avons une union monétaire, formée par les 8 pays de la zone Franc dont la monnaie est accrochée à l’Euro et un ensemble de monnaies nationales inconvertibles dont le taux de change par rapport au dollar ou à l’euro est plus ou moins administré. La coexistence de différents régimes de change sur un espace réduit ne favorise pas les échanges commerciaux entre les pays, compte tenu des coûts de transaction élevés (par exemple les frais engendrés par les opérations de conversion de devises, ou par les coûts d’assurance supportés par les importateurs et exportateurs pour se couvrir contre les risques de change). Par ailleurs, pour les monnaies non ancrées à une devise internationale, des problèmes de crédibilité de la politique de change et les incertitudes liées à la volatilité des taux de change empêchent l’entrée de capitaux et des investissements étrangers stables sur un horizon à moyen et long terme.

GDS : Quels sont les arguments qui plaident en faveur d’une monnaie unique pour les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ? Y-a-t-il des points de blocage et des difficultés ?
GD : L’idée de la mise en place d’une monnaie unique à l’échelle de la Cedeao s’appuie sur plusieurs observations historiques. D’abord, les unions monétaires ont tendance à favoriser le commerce régional, à condition qu’il y ait une taille critique. Ensuite, c’est le commerce régional qui tire les croissances économiques, plutôt que les transactions réalisées dans le contexte d’une spécialisation Nord/Sud. La raison est que le commerce régional porte le plus souvent sur des échanges de produits similaires, ce qui permet d’éviter que les industries nationales soient évincées par les importations. Enfin, après la Triade au niveau commercial (la Triade est constituée des 3 pôles commerciaux correspondant à la zone Amérique du Nord, à la zone Europe et à la zone Asie – NDLR), l’économie mondiale des années à venir risque de s’organiser autour de pôles monétaires. Il est important, qu’à côté des pôles constitués par les devises internationales (dollar, yen, euro), les pays d’Afrique puissent avoir leurs propres pôles. Le calendrier de mise en place d’une monnaie unique à l’échelle de la Cedeao obéit à la logique suivante. Les pays non membres de la zone Franc vont d’abord constituer leur propre zone monétaire appelée « Zone monétaire d’Afrique de l’Ouest » (WAMZ : West African Monetary Zone) en 2014 avec l’adoption d’une monnaie commune (l’Unité de compte ouest africaine). Il s’agit du Ghana, de la Gambie, de la Guinée, de la Sierra-Leone et du Nigeria. Ensuite, à partir de 2020, la WAMZ et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) devraient fusionner leurs deux zones monétaires en vue de former une zone monétaire unique à l’échelle de la Cedeao avec l’adoption d’une nouvelle monnaie. Le Cap-Vert et le Libéria devraient également rejoindre cette zone. En effet, l’Escudo cap-verdien est ancré à l’euro et le gouverneur de la Banque centrale du Libéria vient officiellement de demander l’adhésion de son pays à l’UEMOA.
Il n’y a pas à proprement parler de points de blocage, mais comme on le sait, le diable est dans les détails. En premier lieu, une union monétaire a d’autant plus de chances de tenir que les pays ont des structures économiques proches, que les politiques économiques menées par les gouvernements sont coordonnées, et que chacun accepte de ne pas adopter des politiques qui seraient nuisibles pour les autres. Il faut donc définir un cadre institutionnel qui favorise cela. Les pays non membres de la zone Franc ont adopté des critères de convergence des politiques économiques. Mais la convergence des niveaux de vie est plus difficile à mettre en place pour une union constituée en majorité de pays pauvres et qui ne disposent pas d’équivalents de « fonds structurels » comme cela a pu être le cas en Europe (les fonds structurels servent à financer le rattrapage économique des futurs adhérents à une zone économique, afin de faire converger leur niveau de vie avec celui des pays membres – NDLR). En second lieu, il ne suffit pas d’avoir une monnaie unique. La question du régime de change est fondamentale, car il faut décider de ce qui est le mieux pour les pays dans leur rapport avec le reste du monde. Ainsi, la future monnaie unique de la Cedeao pourra flotter par rapport aux devises internationales, ou bien être liée à celles-ci par un taux de change fixe, ou encore varier par rapport à un panier de devises à définir. Le choix d’un régime de change donné est difficile parce qu’il implique de prendre en compte tous les aspects du « bien-être » économique et social : le niveau de la dette, les conséquences sur le commerce, l’inflation, la croissance, etc.

GDS : Quel rôle particulier pour le Nigeria dans la mise en place de cette monnaie ? L’idée d’une monnaie- marchandise peut-elle voir le jour ?
GD : Le Nigeria est le seul pays de la Cedeao ayant les capacités de soutenir la monnaie unique, compte tenu de son poids économique et financier dans la zone et de l’expérience de sa Banque centrale dans la gestion d’une monnaie indépendante. D’autre part, vu le poids de l’agriculture dans la croissance économique de la zone, le choix du taux de change n’est pas une question anodine. Par exemple, la dévaluation d’une monnaie peut améliorer les termes de l’échange sur les marchés à l’exportation, mais accroître en retour les coûts de production si l’on importe l’essentiel des intrants de production. Dans l’esprit des nigérians, la monnaie unique doit servir à protéger le potentiel agricole et industriel de la zone ; par conséquent, il sera nécessaire de lier la politique de change et la politique commerciale en matière agricole. La monnaie devrait servir à limiter les risques de syndrome hollandais (le syndrome hollandais est un phénomène économique caractérisé par le fait qu’une abondance de ressources liées à des recettes élevées d’exportations évince les secteurs d’activités de l’économie non spécialisés dans les exportations de matières premières – NDLR), l’impact des fluctuations internationales des termes de l’échange et l’instabilité des recettes agricoles en raison des très fortes fluctuations des prix domestiques. Le Nigeria a une longue expérience dans ces domaines, dont la zone devrait bénéficier. Dans ce contexte, l’idée d’une monnaie-marchandise fait son chemin. Comme il existait autrefois l’étalon-or, le taux de change de la future monnaie unique pourrait être défini, non pas par rapport à une devise internationale, mais par rapport aux cours des principales matières premières exportées par les pays de la Cedeao. Ainsi, par exemple en cas de baisse du prix mondial du coton, la monnaie se dépréciant automatiquement, les recettes d’exportations de la zone — en monnaie nationale — ne seraient pas affectées (contrairement à ce que l’on observe aujourd’hui). Évidemment, les pays devront s’entendre sur les produits agricoles que l’on choisit comme référence pour définir l’étalon marchandise.
Il existe bien sûr d’autres alternatives à l’adoption d’une monnaie-marchandise. On pourrait imaginer une monnaie dont le taux de change serait défini par rapport à un panier de devises, ou à une devise internationale. L’avantage de ces solutions est que la politique suivie par la future banque centrale gagnerait en crédibilité (la crédibilité est importante vis-à-vis des investisseurs qui prêtent des capitaux, mais aussi vis-à-vis des bailleurs de fonds, parce qu’elle élimine les risques de change). Mais l’inconvénient est que, du point de vue de la compétitivité, la monnaie unique serait alors complètement soumise aux fluctuations des devises internationales.

Restez informé⸱e !

Abonnez-vous à nos publications et bulletins pour les recevoir directement dans votre boîte mail.

  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Autres articles qui pourraient vous intéresser

Le géant nigérian avide des noix de coco de ses voisins
Ambrose Kwaku, François Ruf, Jérémy Salinier, courbetp

Le Nigeria est généralement vu comme un géant régional capable de dynamiser les économies agricoles des pays voisins. Pourtant, sans politiques publiques adaptées, l’intégration régionale a ses limites. Illustration avec un cas d’école méconnu : la filière « noix de coco » au Ghana. En 1990 lors d’une réunion scientifique, un chercheur montre une carte des productions agricoles en Afrique de l’Ouest, avec une grande tache blanche à la place du Nigeria, illustrant ainsi le manque de données…

Lire PDF
Des engrais à portée de main pour les agriculteurs
Ketline Adodo, bkiger

Afin d’améliorer l’accès des petits producteurs du Nigeria aux engrais subventionnés, l’IFDC a développé un programme de coupons d’engrais, en misant sur un partenariat public privé. Cette initiative connaît un franc succès, même si de nombreuses contraintes sont encore à lever. Haladu Abdu, président de la coopérative d’agriculteurs Jumar Kwari Kamfa Fadama à Wudil dans l’État de Kano, vient de s’acheter deux sacs d’engrais minéraux subventionnés, sur présentation d’un coupon qui a été attribué à chaque membre de…

Lire PDF
Des organisations de producteurs agricoles encore morcelées au Nigeria
Inter-réseaux

Il existe un grand nombre d’organisations de producteurs agricoles au Nigeria, mais peut-on pour autant parler de« mouvement paysan » nigérian ? Entre les grandes faîtières parfois instrumentalisées par le pouvoir et les multiples initiatives locales, les producteurs nigérians cherchent depuis peu le chemin de l’unité. Au Nigeria même si la structuration des organisations d’agriculteurs reste encore faible, on peut distinguer plusieurs grandes catégories d’organisations de producteurs (OP) : les OP à vocation généraliste et de plaidoyer ;…

Lire PDF
Le rôle du Nigeria dans la sécurité alimentaire au Niger
mbadiao

Certains pays enclavés d’Afrique sahélienne ont besoin du commerce transfrontalier pour assurer leur sécurité alimentaire. Qu’en est-il du Niger ? Comment les flux transfrontaliers ce commerce frontalier de produits vivriers en provenance du Nigeria lui permettent-ils d’assurer sa sécurité alimentaire ? Présentation des échanges entre ces deux pays. Sans échanges transfrontaliers de produits de l’agriculture et de l’élevage avec le Nigeria, il est dif- ficile d’imaginer que la population du Niger puisse connaitre la sécurité alimentaire. Étant donné…

Lire PDF
Les enjeux des échanges de produits agro-pastoraux entre le Nigeria et ses voisins
Bio Goura Soulé

Le Nigeria est un acteur incontournable des échanges de produits agro-pastoraux avec les pays de la sous-région. Présentation et analyse de ce commerce intra-régional en Afrique de l’Ouest. Les échanges commerciaux entre le Nigeria et ses voisins, de l’Afrique de l’Ouest (Niger et Bénin) et du Centre (Cameroun, Tchad et Guinée équatoriale) sont intenses et anciens. Du fait de son poids économique (plus de 50 % du Produit intérieur brut de la Cedeao), démographique (un ouest africain sur…

Lire PDF
Le Nigeria, entre exception douanière et politique commerciale régionale
E. Olawale Ogunkola, Inter-réseaux

Le Nigeria se distingue dans la sous-région par une politique commerciale traditionnellement protectionniste. Cette tendance, partiellement remise en cause aujourd’hui, provoque quelques hiatus dans le processus ouest-africain d’intégration régionale. La politique commerciale du Nigeria reste avant tout un outil au service de la croissance du Nigeria, s’inscrivant en cohérence avec les objectifs globaux de développement du pays. Elle est formulée et mise en oeuvre au moyen de lois et règlements, ainsi que de directives édictées par le ministère…

Lire PDF
La politique agricole du Nigeria, à la recherche de cohérence dans les cadres stratégiques
Fanny Grandval, Mathilde Douillet

Singulier sur de nombreux aspects, le Nigeria ne semble pas faire exception dans la région en matière de politique agricole. Il reste écartelé entre des potentialités importantes, des ambitions immenses et des réalisations aujourd’hui encore insuffisantes. Au Nigeria, pays le plus peuplé du continent africain et dont la population urbaine s’accroît de manière exponentielle, l’objectif d’autosuffisance alimentaire que s’est donné le gouvernement reste un véritable défi. Dans un pays doté d’une croissance économique relativement rapide, cette ambition ne…

Lire PDF
La demande du Nigeria en produits d’élevage : une opportunité pour les pays sahéliens ?
Bernard Bonnet, Bertrand Guibert, Christophe Bénard

Pôle majeur de consommation en produits animaux d’Afrique de l’Ouest, le Nigeria est également un des plus grands pays d’élevage de la région. La couverture de la demande nationale sans cesse croissante et l’accès à ses marchés dynamiques constituent de véritables enjeux économiques, autant pour le Nigeria que pour les pays d’élevage sahélien voisins. Tant par sa démographie que par ses capacités de production animale, disposant de 25% de l’ensemble des troupeaux de bovins de la sous région,…

Lire PDF
Production et consommation vivrières : le Nigeria sur le chemin de l’autosuffisance alimentaire
Inter-réseaux

Doté de ressources naturelles abondantes, le Nigeria jouit d’un potentiel agricole considérable. S’il se place au premier rang des producteurs agricoles de la région, il est aussi le plus grand importateur de produits vivriers de l’Afrique de l’Ouest. En dépit du poids prépondérant des hydrocarbures, le secteur agricole continue de jouer un rôle déterminant dans le développement économique du Nigeria. Il contribue pour environ 36,5 % à la formation du produit intérieur brut de la Fédération et occupe…

Lire PDF
Une vision de l’agriculture et de l’agribusiness au Nigeria
Ndidi Okonkwo Nwuneli

L’agriculture du Nigeria vue par une experte nigériane. Si l’on retrouve à certains égards des situations rencontrées dans des pays voisins, notons le pragmatisme de l’analyse et l’accent porté sur l’esprit d’entreprise, qu’elle soit familiale ou de plus grande échelle. Grain de Sel : Quel diagnostic faites-vous du secteur agricole au Nigeria ? Ndidi Nwuneli : L’agriculture est le secteur le plus important de l’économie du Nigeria. Elle emploie 60 % de la population (dont une part importante…

Lire PDF
Vers une monnaie unique pour les pays de la Cedeao ?
Gilles Dufrénot

Les pays de la Cedeao sont en marche pour disposer d’une monnaie unique à l’horizon de 2020. Un processus dans lequel le Nigeria est appelé à jouer un rôle de premier plan. Si le projet semble faire l’unanimité, « le diable est dans les détails ». Grain de sel : Quelle analyse peut-on faire des monnaies actuelles en Afrique de l’Ouest ? Gilles Dufrénot : La « géographie monétaire » de l’Afrique de l’Ouest subsaharienne est constituée de…

Une vocation hégémonique en attente de concrétisation
Daniel Bach

Jouissant d’une position privilégiée dans la sous-région, le Nigeria est appelé à jouer un rôle pivot dans l’espace Cedeao. Encore faut-il que les élites et les politiques publiques nigérianes se révèlent à la mesure de cet enjeu. Un poids économique décisif dans la sous-région. À l’intérieur comme à l’extérieur, nul ne conteste plus la vocation du Nigeria à dominer et structurer son environnement sous-régional, tout en jouant un rôle clé au sein des organisations africaines et internationales. On…

Lire PDF
Le géant nigérian, un voisin incontournable
Jean François Sempéré

En raison de son importance démographique et de sa superficie, le Nigeria est presque à lui seul un sous-continent. Son économie demeure l’une des plus dynamiques d’Afrique, affichant en 2009 une croissance du PIB autour de 6 %. Toutefois, la crise internationale a fait sentir ses effets par une baisse significative du prix du baril de pétrole, une raréfaction du crédit et un secteur financier fragilisé par des actifs toxiques. Ces éléments menacent les équilibres macroéconomiques précaires qui…

Lire PDF
Carte agricole du Nigeria
Grain de sel n°51 : Le Nigeria. Regard sur le géant agricole de l’Afrique de l’Ouest

Sommaire Un Grain de sel « spécial pays » Editorial Le géant nigérian, un voisin incontournable Repères Carte agricole du Nigeria Repères sur le Nigeria Forum Une vocation hégémonique en attente de concrétisation Daniel Bach Jouissant d’une position privilégiée dans la sous-région, le Nigeria est appelé à jouer un rôle pivot dans l’espace Cedeao. Encore faut-il que les élites et les politiques publiques nigérianes se révèlent à la mesure de cet enjeu. Vers une monnaie unique pour les…

Lire
Des opportunités historiques pour la filière rizicole du Nigeria
J. Manful, adiagne, ibamba, ojajayi-ng

La filière rizicole au Nigeria connaît une période de croissance, en raison notamment de fortes politiques de soutien. Des efforts restent cependant à fournir dans le domaine de l’accès aux semences améliorées et de la qualité, pour que le riz local puisse pleinement répondre aux besoins des consommateurs urbains. Au Nigeria, la filière rizicole locale fait vivre de nombreux producteurs, transformateurs et commerçants. Toutefois, elle ne parvient pas à satisfaire les besoins des consommateurs du pays. Le Nigeria…

Lire PDF
Un Grain de sel « spécial pays »
Inter-réseaux

_ Une fois n’est pas coutume, Grain de sel consacre un numéro exclusif à un pays : le Nigeria. Pourquoi ce choix ? Le Nigeria, c’est à lui seul la moitié de l’Afrique de l’Ouest en termes de population et d’économie. Malgré son envergure et son influence sur l’ensemble des pays voisins, ce pays reste mal connu de la plupart des acteurs du développement rural et agricole francophones (et parfois aussi anglophones), que ce soit au Nord ou…

Lire PDF
Actualités d’Inter-réseaux
Inter-réseaux

Grain de sel Les thèmes des dossiers des prochains numéros de Grain de Sel (GDS) pour 2011 ont été arrêtés par le conseil d’administration sur suggestions du comité de rédaction. Il s’agit de : les céréales (numéro double à paraître en juin) ; la question du foncier (à paraître en septembre) ; la transformation locale des produits agricoles (à paraître en décembre). Les lecteurs peuvent bien sûr apporter des suggestions ou proposer des articles sur ces différents thèmes…

Lire PDF
Repères sur le Nigeria
Inter-réseaux

Une population importante et divisée. Avec une population supérieure à 150 millions d’habitants, le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique. Il rassemble un sixième de la population du continent et la moitié des habitants de la Cedeao. C’est aussi l’un des pays les plus urbanisés du continent, avec au moins 24 villes comptant plus de 100 000 habitants. Le Nigeria présente une grande diversité ethnique, culturelle, linguistique et religieuse. Plus de 250 groupes ethniques composent le…

Lire PDF