Afrique
Bénin
Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur agronome zootechnicien, Lionel Guezodje s’est installé comme exploitant en polyculture-élevage dans la commune de Zogbodomey. Il s’est alors impliqué dans la vie des organisations paysannes (OP) locales, puis a progressivement pris des responsabilités au niveau national. Il est, depuis 2002, secrétaire général de l’Association nationale des aviculteurs du Bénin (Anab), et, depuis 2007, secrétaire général de la Fédération nationale des unions de producteurs (Fupro) et président du comité de contrôle de la Plateforme nationale des OPA du Bénin (Pnoppa). Il est en parallèle consultant en développement agricole pour diverses ONG et programmes.
Burkina Faso
Moussa Joseph Dagano est titulaire d’un diplôme de technicien d’agriculture. Il a travaillé comme conducteur de tracteur à l’Organisation rurale de développement (ORD) des Hauts bassins ; puis son amour pour le travail de la terre l’a poussé à rejoindre son village natal dans la Sissili où il a créé un groupement de jeunes agriculteurs. Aujourd’hui, il cultive en maïs et en riz un champ de plus de 40 ha et emploie en permanence 27 personnes. Membre fondateur de la Fédération nationale des organisations paysannes du Burkina (Fenop), il a également contribué à la création en 1998 de la Fédération provinciale des professionnels agricoles de la Sissili (Feppasi), organisation qu’il dirige encore aujourd’hui.
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Bassiaka Dao est producteur de maïs, basé dans la région de Bobo Dioulasso. Il s’est installé comme agriculteur en 1966, et est alors devenu secrétaire au sein de l’Union régionale des coopératives agricoles et maraîchères du Burkina Faso. Élu administrateur de cette union, il a ensuite participé à la mise en place, en 1997, de la Fédération des professionnels agricoles du Burkina (FepaB) dont il est actuellement le président. Il a ensuite participé, avec plusieurs OP faîtières du Burkina Faso, à la création d’une interface de concertation nationale, créée en 2002 sous le nom de Confédération paysanne du Faso (CPF), dont il a été élu président. Il est également membre du conseil d’administration du Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (Roppa).
Issu d’une famille d’éleveurs, Boureima Diallo a d’abord été à l’école jusqu’au cours moyen, puis s’est lancé dans le commerce de bétail avec la Côte d’Ivoire. Il est ainsi devenu producteur-emboucheur et éleveur transhumant. Il a intégré l’Union Dawla des éleveurs du village de Barkoulba et a participé activement à la création de la Fédération des éleveurs du Burkina (Feb) en 2001. En 2005, il a été élu président de la Feb pour un premier mandat de 3 ans, reconduit en 2008 pour son 2ème et dernier mandat. Pour lui, ce choix est à la fois un honneur et une invitation pour oeuvrer davantage à la promotion du secteur de l’élevage.
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Korotoumou Gariko est productrice de lait au Burkina Faso. Elle est allée à l’école jusqu’au secondaire, puis dans un centre technique de métiers féminins. Elle s’est ensuite retrouvée par alliance dans une famille d’éleveurs. Face à la rude concurrence qu’exerce le lait importé sur la production locale, elle a oeuvré à la création du groupement féminin Potal Djama. Elle a ensuite mis sur pied en 2002 un réseau de femmes éleveurs et une des premières mini-laiteries « féminines ». En 2007, 23 mini-laiteries ont décidé d’unir leurs efforts sous le label Burkina Lait, et ont créé l’Union des mini-laiteries et des productrices de lait local dont elle a été élue présidente. Elle est par ailleurs élue au conseil d’administration (CA) de la CPF, du collège des femmes du Roppa et secrétaire à la promotion féminine de la Feb.
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Ousmane Tiendrébeogo est né dans une famille paysanne. Il a servi dans l’armée puis à la gendarmerie nationale du Burkina Faso. À sa retraite il y a 15 ans, il s’est reconverti au travail de la terre et a pris la charge du secteur agropastoral dans une centrale syndicale. La place accordée à ce secteur ne lui paraissant pas suffisante, il crée en 2003 le Syndicat national des travailleurs de l’agropastoral (Syntap) dont il est le premier secrétaire général.
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Cameroun
Elisabeth Atangana est productrice au Cameroun depuis une trentaine d’années. Après avoir commencé dans la vie associative en tant que membre fondatrice d’un groupe local de femmes en 1979, elle s’est progressivement impliquée dans le milieu des OP et des ONG jusqu’à devenir présidente de la Concertation nationale des organisations de producteurs du Cameroun (CNOP-Cam) en 2000 et de la Plateforme régionale des organisations paysannes d’Afrique Centrale (Propac) en 2005.
Ghana
King David Amoah possède environ 8 ha de plantations de palmier à huile et d’agrumes. Il a commencé comme leader paysan dans sa localité, rassemblant les paysans ayant des préoccupations communes pour avancer ensemble. Il est ainsi devenu président du groupement villageois, puis a été élu au niveau régional et national. Depuis 2004, il est président du Réseau des organisations paysannes du Ghana (Fong). Il a ensuite participé au regroupement des 4 fédérations d’OP ghanéennes pour former la Plateforme nationale des paysans en 2009, dont il est actuellement le président. Il est également membre du conseil d’administration du Roppa.
Guinée
Moussa Para Diallo est producteur de pommes de terre, mais également agronome de formation, et a été pendant 10 ans agent de développement rural. Il est originaire de Timbi Madina, en moyenne Guinée. Il est le président de la Fédération des producteurs du Fouta Djallon (FPFD) depuis sa création en 1992, une organisation qui rassemble 500 groupements, 24 unions et 20 000 adhérents directs. Il est aussi président de la Confédération nationale des OP de Guinée et membre du conseil d’administration du Roppa. Il est co-auteur avec Jean Vogel d’un livre publié en 1996, intitulé L’Afrique qui réussit : vie et combat d’un leader paysan guinéen.
Madagascar
Mamy Rajohanesa est né en 1956 à Antananarivo (Madagascar). Il a fait partie de la première promotion de l’Université paysanne mise en place par Formagri avec le soutien de différents partenaires dont l’association Fert. En termes d’engagements professionnels, Mamy Rajohanesa a été, parmi de multiples autres mandats, membre du premier Conseil d’administration de l’Association pour le progrès des paysans (Fifata) en 1989 et président de la Fédération des OP du Vakinankaratra, (VFTV) en 1999; il est encore aujourd’hui président de Fifata, de la SIF (association des intervenants sur le foncier) et de l’association Ceffel (développement de la filière fruits et légumes).
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Mali
Enseignant de formation, Faliry Boly a ensuite été commerçant, puis est parti en Côte d’Ivoire où il a travaillé dans le prêt-à-porter et les mines de diamant. Il est ensuite revenu au Mali pour se consacrer à la culture du riz dans la zone Office du Niger. Lors de la création du Syndicat des exploitations agricoles de l’Office du Niger (Sexagon) en 1997, des producteurs sont venus le chercher pour en devenir le secrétaire général. Fonction qu’il a acceptée et qu’il exerce toujours actuellement, pour un 3ème mandat. Il est également directeur du réseau de la Fédération des coopératives et président de la Plateforme nationale des producteurs de riz.
Après avoir fréquenté l’école jusqu’en classe de 9ème et avoir travaillé quelques temps en Côte d’Ivoire pendant la saison sèche, Jean Coulibaly est revenu au village où il s’est installé en tant qu’agriculteur. Étant l’un des rares à avoir été à l’école, il a été élu secrétaire du Groupement pour le développement des paysans de Ségou (GDPS). Lorsque les OP maliennes ont mis en place une « commission paysanne » (devenue ensuite l’Association des organisations professionnelles paysannes, AOPP), le GDPS l’a choisi pour en être délégué. Très actif dans les rencontres, il a ensuite été élu président de l’AOPP en 1996, poste auquel il est resté jusqu’en 2008. Il en est ensuite devenu secrétaire aux relations extérieures.
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Maroc
Ahmed Ouayach est né dans une famille paysanne. Après son bac, il s’est orienté vers l’agriculture à travers une formation d’ingénieur agronome, réalisée en partie au Maroc puis en France. Après l’obtention de son diplôme, il a débuté sa carrière professionnelle comme directeur de développement dans un périmètre irrigué. Il a ensuite investi dans le secteur de la semence. Il gère aujourd’hui quelques centaines d’hectares. Dans les années 90, il a participé à la création de l’Association marocaine des semences et plants puis, dans les années 2000, à la mise en place de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader) dont il est le premier et actuel président.
Niger
Soumana Ladan est originaire de la région de Dosso au Niger, où il cultive du mil, du sorgho et du niébé sur environ 5 ha. Il a été à l’école jusqu’en 3ème, avant de retourner à l’agriculture. Son implication dans le mouvement paysan a commencé en 2003, par des réunions de jeunes qui ont abouti à la création d’un groupement de jeunes paysans (Fada). Cette initiative a impulsé la création d’autres Fada qui se sont ensuite regroupés en une union recouvrant 12 villages. Il a alors été élu en 2007 secrétaire général puis, en 2008, président de cette union. Un an après, il est élu président de la fédération Mooriben.
Sur son exploitation de 4,5 ha, Amadou Mossi cultive du maïs, du sorgho, du niébé, de l’arachide et élève 40 chèvres et des volailles. En 1995, les paysans de son village se sont rassemblés en groupements de démonstrations à l’occasion d’un programme de recherche, puis ils ont créé une union en 1999 afin de mettre en oeuvre un approvisionnement groupé en intrants. Il est alors élu trésorier adjoint de l’union, avant d’en devenir président en 2002. L’union adhère à la fédération Mooriben la même année et il en est alors élu trésorier adjoint, puis président, de 2006 à 2009. Il est aujourd’hui conseiller au sein du CA de Mooriben et vice président de la Plateforme paysanne du Niger (PFPN).
Sénégal
Mamadou Cissokho. Cet ancien instituteur est une figure historique du mouvement paysan sénégalais et ouest africain depuis plus de trente ans. Il a été responsable dans différentes organisations du niveau local au niveau sous régional, et a participé à la création du Réseau des organisations paysannes et de producteurs agricoles d’Afrique de l’Ouest (Roppa) dont il est devenu président d’honneur. Il est actuellement très mobilisé pour la mise en place de la plateforme africaine des organisations de producteurs. L’ouvrage qu’il a publié en 2009, et intitulé Dieu n’est pas un paysan, est un document de référence concernant le mouvement paysan.
Samba Gueye est président du Conseil national de concertation et de coordination des ruraux (CNCR). Militant de la première heure du mouvement, il en fut le secrétaire général à sa création en 1993. Engagé au niveau du Roppa en tant que membre du conseil exécutif jusqu’en 2010, il participe activement à la mise en place de la plateforme africaine des organisations de producteurs. Il a en outre participé à l’élaboration de nombreux programmes de développement initiés par la Banque mondiale et le Sénégal. Il est enfin secrétaire général de la Fédération nationale des groupements d’intérêt économique de pêche (Fenagie- pêche) et président de la mutuelle d’épargne et de crédit Hann.
Seynabou Ndoye est de l’ethnie Léboue, une ethnie de pêcheurs. Elle a été à l’école jusqu’en 3ème puis s’est intéressée aux activités de commerce du poisson avec sa mère. Lorsqu’elle s’est mariée, elle a rejoint une coopérative multifonctionnelle de femmes, dont elle a été la secrétaire jusqu’à la création de la Fenagie- pêche en 1990. Elle a été déléguée par sa localité au CA de la Fenagie, puis élue vice-présidente. Au fil des années, au sein de la fédération, les femmes qui composaient 70% des membres ont ressenti le besoin d’avoir leur propre espace de concertation et ont créé un collège des femmes, l’Unof, dont Seynabou Ndoye est présidente.
Amérique du Sud
Brésil
Moacir Klein a grandi au Parana et a repris très jeune l’exploitation familiale. Il s’est engagé rapidement dans différents groupes d’actions professionnelles, religieuses et sportives qui lui ont donné l’opportunité d’effectuer à 31 ans un stage long en France. Membre fondateur de l’association Unileite en 2001 il en est le président depuis 2008. L’association Unileite s’est créée pour développer un service de conseil technico-économique porté par la profession et qui réponde parfaitement aux problèmes rencontrés par les éleveurs laitiers.
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Chili
Rigoberto Turra est originaire du sud du Chili. Né dans une famille nombreuse, il n’a pas eu la chance de pouvoir aller à l’université mais a néanmoins suivi diverses formations. Impliqué dans les OP depuis 23 ans, il a commencé comme « responsable des jeunes » et assume aujourd’hui des responsabilités du niveau local jusqu’au niveau international : il préside un syndicat de travailleurs agricoles indépendants au niveau local ainsi que la Confédération nationale des agriculteurs indigènes à un niveau intermédiaire et est également le président du Mouvement unitaire des paysans et ethnies du Chili (Mucech). Il est également secrétaire au sein de la Coordination des producteurs familiaux (Coprofam), au niveau sous-régional.
Pérou
Julia Flores Calderon vient de la province El Collao au Pérou. Elle est, depuis 2 ans, présidente de l’association agricole et artisanale Asaarcum, une association de femmes qui se consacrent à la confection d’objets artisanaux réalisés à partir de produits naturels. Elle a également été élue présidente du programme « verre de lait » au niveau provincial et est présidente du comité des organisations de femme de sa province. Elle est engagée dans plusieurs organisations et évènements en faveur des femmes et dans la lutte contre la pauvreté.
Raquel Copa de Justo a débuté comme simple membre dans une organisation locale. Cette organisation a ensuite été dissoute et elle a alors participé à la fondation de l’association des producteurs agricoles et piscicoles Imperial de Talaca en 2006, dont elle a été élue présidente. Le mandat étant limité à 2 ans non renouvelables, elle a quitté son poste en 2008 et a été choisie pour devenir secrétaire de séances et des archives. L’association Imperial de Talaca comprend 30 familles paysannes membres et travaille essentiellement sur la filière origan. Elle remplit par ailleurs les fonctions d’animatrice rurale dans le domaine de la gestion des ressources naturelles pour le projet Sierra Sur.
Asie
Sri Lanka
Herman Kumara est diplômé en sciences biologiques, de l’université de Peradeniya au Sri Lanka. Il est impliqué dans les organisations de pêcheurs depuis 1990. Il est actuellement secrétaire général du Mouvement de solidarité national des pêcheurs (Nafso) ainsi que secrétaire général du Forum mondial des pêcheurs depuis 2004, et en est à son 3ème mandat. Cette fonction l’amène à travailler avec 28 pays à travers le monde, en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud et en Europe. C’est une organisation qui compte près de 10 millions de membres.
Europe
France
Jean-Paul Meinrad est né en 1936 dans le Haut Rhin, en France. Après une enfance perturbée par l’occupation allemande et un service militaire en Algérie, il reprend l’exploitation familiale et devient, jusqu’en 1965, responsable départemental de la Jeunesse agricole catholique (Jac). S’ensuit une succession d’engagements professionnels ainsi que dans la vie publique ; il a ainsi été notamment, président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) du Haut Rhin, conseiller régional, maire, etc. Membre fondateur de l’Institut régional de coopération et développement d’Alsace (Ircod) en 1986, il suit aujourd’hui plus particulièrement l’action conduite avec Fert au Brésil.
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