Jusqu’au début des années 90, les organismes d’état, offices ou sociétés, et des « organisations coopératives para-étatiques » dominaient le paysage dans le secteur des cultures d’exportation de beaucoup de pays africains.
Avec la mise en place des programmes d’ajustement structurel dès les années 80, les Etats se sont progressivement désengagés des secteurs de la production et de la commercialisation des produits agricoles, ainsi que des fonctions d’encadrement et d’appui au monde rural.
Les premières organisations interprofessionnelles d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont été créées en 1992 : le Conseil national interprofessionnel de l’arachide, lors de la libéralisation de la filière arachidière au Sénégal ; et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), lors de la libéralisation des filières cacaoyère et caféière au Cameroun.
Cette note apporte un éclairage sur les stratégies d’acteurs au sein des filières cafés-cacao au Cameroun et les rôles et services que le CICC apporte à ces différents acteurs : planteurs et organisations de producteurs, coxeurs , usiniers acheteurs, transformateurs, exportateurs, transitaires et importateurs.