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publié dans Ressources le 4 mai 2009

Bulletin de veille N°143 – La mécanisation agricole – 30 avril 2009

Estelle Deniel (Inter-réseaux)

Mécanisation - Motorisation

Veuillez trouver ci-dessous un bulletin de veille spécial sur la mécanisation et la motorisation agricole.

Ce bulletin de veille fait un tour d’actualité sur le thème de la mécanisation et de la motorisation agricole en Afrique. Il a été difficile à élaborer car ce sujet est malheureusement peu documenté. Ce manque de documentation met peut-être en exergue certaines réalités…à vous d’en juger… et de réagir…

Avec l’arrivée de la crise alimentaire, les initiatives pour mécaniser les opérations culturales, améliorer la productivité du travail et augmenter la production ont fleuri dans tous les pays d’Afrique subsaharienne. Il semble que le tracteur soit devenu l’outil indispensable pour réussir le passage d’une « agriculture africaine de subsistance, incapable de nourrir le continent », à une agriculture « moderne, commerciale, d’entreprise et productive».

Ce bulletin passe ainsi en revue certaines initiatives (Partie II) souvent étatiques, qui permettent aux “producteurs” de s’équiper en matériel motorisé pour les travaux de culture. Ne cherchez pas les résultats de ces opérations, nous n’avons rien trouvé. Dès lors difficile de répondre aux questions : qui s’équipe ? Á qui profitent ces opérations ? Difficile de savoir aujourd’hui si ces initiatives profitent aux exploitations familiales ou aux « nouveaux acteurs », comme il est devenu politiquement correct de désigner au Burkina-Faso des commerçants, fonctionnaires, ministres, députés ou sociétés qui investissent dans la terre et son exploitation (le terme permettant d’éviter agro-business).

Ce bulletin est également centré sur une des réponses des exploitants familiaux (moyens et même petits) pour réussir à lever la contrainte des coûts et du financement de la motorisation : il s’agit de la mise en place d’actions collectives et en particulier les coopératives d’utilisation de matériel agricole, les Cuma (partie III). En France les Cuma sont au nombre de 12 700 (chiffre de février 2008-Cuma France) c’est la forme coopérative la plus importante. En Afrique, elles émergent très timidement mais il en existe malgré l’indifférence des pouvoirs publics, à l’exception du Bénin. Ce bulletin de veille traite aussi de la traction animale, de la culture attelée. Ce modèle de mécanisation était à la mode dans les années 70/80. Les projets de développement et autres sociétés ont pu développer des programmes importants d’accès aux équipements qui ont permis une augmentation significative des taux d’équipement dans certaines régions. Aujourd’hui la traction animale semble oubliée des nouveaux programmes et des facilités d’investissement. C’est certainement dommage et sans doute à revoir.

Enfin, ce BDV vous propose pour commencer quelques documents d’introduction sur la mécanisation en général, ses enjeux et les bilans actuels. N’hésitez pas à réagir par retour de mail à l’une ou l’autre de ces références, ce bulletin de veille est aussi l’occasion d’engager le débat au sein d’Inter-réseaux.

Bonne lecture.

L’équipe d’Inter-réseaux Développement rural

Crédit-Photo : https://cumabenin.fr;

Partie I : Enjeux et évolution de la mécanisation agricole en Afrique

Protéger la paysannerie pauvre dans un contexte de mondialisation
M. Mazoyer. 2001. 28 p.
Pourquoi y-a-t-il d’aussi grandes inégalités entre les agriculteurs du monde ? Pourquoi existe-il des paysanneries pauvres ? À travers une approche historique de la révolution agricole et verte, et de l’étude des prix des denrées alimentaires (céréales), Marcel Mazoyer nous livre quelques explications.
Il fait le lien entre mécanisation de l’agriculture, productivité et inégalité entre les agriculteurs du monde. En s’appuyant sur les productions et les évolutions des prix des céréales, il illustre très clairement les conséquences de la mécanisation (ou de son absence) sur les producteurs des différentes régions du monde (rendement à l’hectare et productivité par travail/hectare) (p.5-23).
http://www.agter.asso.fr/IMG/pdf/Mazoyer_2002_FAO_FR.pdf ;

Mécanisation agricole et systèmes de production dans l’aire cotonnière du Burkina Faso
P. Tersiguel. 1997. 26 p.
Ce document analyse les effets de la mécanisation sur l’évolution des systèmes de culture, de l’organisation de travail, de la production et des revenus dans un village du Burkina-Faso, Boho-Kari, dans la zone cotonnière du pays. Il apporte des éléments de comparaison intéressants entre des familles d’exploitants possédant des machines agricoles et celles n’en possédant pas. Il observe les changements entraînés par la mécanisation dans l’organisation d’un village, d’une famille et dans l’exploitation agricole.
(tekrur-ucad.refer.sn/IMG/pdf/12TERSIG.pdf) Lien brisé (vérifié le 02/11/2023)

La mécanisation en Afrique… il est temps d’agir
Unido et Fao. 2008. 36 p.
Ce document contient les conclusions d’une réunion d’un groupe d’experts, organisée par la Fao et l’Unido en novembre 2007, sur le thème « la mécanisation de l’agriculture en Afrique- Jetons un regard neuf ». Il dresse un état des lieux de la mécanisation en Afrique et le compare aux continents asiatique et latino-américain. Des propositions sont faites pour permettre à l’Afrique d’augmenter son parc de matériels agricoles.
http://www.fao.org/AG/agS/publications/docs/FAO_UNIDO/K3553_f_web.pdf; (attention document très lourd : 9,67 Mo)

Promotion de la mécanisation agricole. – Consultation sectorielle sur le développement rural et l’agriculture irriguée au Mali
Thème III. Décembre 2005. 14 p.
L’analyse du secteur agricole au Mali montre que, malgré son important potentiel agro-sylvo pastoral et halieutique, ce pays n’arrive pas à couvrir ses besoins alimentaires et atteindre un niveau de sécurité alimentaire satisfaisant et durable. Le Mali souhaite donc moderniser le secteur agricole en mécanisant/motorisant son agriculture.
Avant d’établir un nouveau plan d’action dans ce domaine, ce document revient donc sur l’état des lieux du dispositif de mécanisation existant dans le pays. Il dresse un inventaire du parc d’équipements agricoles et de ces utilisateurs (qui possède des outillages, un tracteur ?…), son approvisionnement et retrace les orientations stratégies qui ont déjà eu lieu dans ce secteur depuis 1964 à nos jours.
(www.maliagriculture.org/conssecto/Promtion%20de%20la%20M%E9canisation%20Agricole.doc) Lien brisé (vérifié le 21/11/2023);

Partie II : Des politiques africaines multipliant initiatives et déclarations pro-motorisation

Hamath Sall : la mécanisation agricole est devenue incontournable au Sénégal
Le journal Les Afriques. 09/03/09.
Le mois dernier, pendant le Salon international de l’agriculture, le ministre de l’Agriculture du Sénégal s’est prêté à une interview sur les défis à relever pour l’agriculture sénégalaise.
Face aux questions des journalistes, le Ministre a exprimé l’importance pour le Sénégal de renforcer son agriculture par une augmentation de la capacité mécanique du travail. En effet, le parc actuel de matériels agricoles sénégalais semble être insuffisant pour pouvoir répondre efficacement aux besoins des agriculteurs ; de nouveaux investissements doivent être faits. Des questions intéressantes sont posées dans cette interview comme : l’utilisation des tracteurs au Sénégal est-elle collective ? Avez-vous une usine de tracteur comme le Mali qui vient de s’en doter avec un investissement indien ? »…
(www.commodafrica.com/fr/actualites/matieres_premieres/agriculturesenegal?archivepage=124) Lien brisé (vérifié le 02/11/2023)
Version courte de l’interview :
Sénégal. « Il faut repositionner l’agriculture au sein du projet Omvs ».
A. Sall, Ministre de l’Agriculture, Presse le soleil. Mars 2009.
https://fr.allafrica.com/stories/200903110637.html;

Bénin : la mécanisation agricole en marche
M. El-Hadij Mama. Presse allAfrica.com. 29/02/09.
Le Gouvernement béninois souhaite que d’ici 2015, le Bénin devienne une puissance agricole. Pour réussir cet objectif, l’État béninois a misé sur la mécanisation de son agriculture et a fait l’acquisition sur le budget national de divers équipements agricoles (390 tracteurs, 300 faucheuses, 250 motoculteurs…), d’un coût global de 12 milliards de Fcfa pour la campagne de 2008-2009.
Selon cet article, il semble que cette acquisition n’est qu’une première étape, l’État compte investir encore dans l’achat de matériel agricole afin que personne ne soit mis de côté. Les grandes et les petites exploitations devraient semble t’il pouvoir acquérir du matériel agricole…
http://fr.allafrica.com/stories/200902250195.html;

Bénin : la clé de répartition des équipements agricoles
M. El- Hadjl Mama. All.africa.com. 01/04/09
Comment le gouvernement béninois va-t-il affecter le nouveau parc de matériels agricoles dans le pays ? Suite à l’article précédent, voici quelques réponses sur les modalités de répartition que le gouvernement béninois envisage afin que les Cuma, les exploitations agricoles, la recherche, les centres de formation (…) puissent avoir accès à ces nouvelles machines agricoles. De la vente au comptant, passant par le crédit ou le don, l’État fait appel à différentes stratégies de répartition pour mener à bien son pari : faire du Bénin une grande puissance agricole.
http://fr.allafrica.com/stories/200904010540.html;

Par le programme Team 9, l’Inde renforce son action dans la coopération africaine… l’appui à la motorisation de l’agriculture africaine est un des points clés de ce programme.

L’Inde souhaite au travers d’un programme appelé TEAM 9 intensifier sa coopération avec les pays de l’Afrique de l’Ouest. Ce programme qui signifie en français : Mouvement d’approche technico-économique pour l’Afrique et l’Inde (« Techno Economic Approach for Africa-India Movement ») a été mis en place en mars 2004 entre l’Inde et 9 pays africains : Burkina Faso, Tchad, Côte d’Ivoire, Guinée Equatoriale, Ghana, Guinée-Bissau, Mali, Sénégal et le Niger.

http://www.panapress.com/india4f.htm;

Le concept du Team 9, qui est une initiative du Président de la République du Sénégal et du Premier Ministre de l’Inde, s’articule autour des 3 objectifs suivants :

1. contribuer au développement économique commun des pays membres ;

2. accélérer la croissance économique, le progrès social ainsi que le développement culturel de la région et offrir à tous les individus, la possibilité de vivre dans la dignité et de faire pleinement usage de leur potentiel par une utilisation efficace de leurs ressources.

3. promouvoir et développer le progrès scientifique et technologique au sein des pays membres du Team 9 par le biais de la création de mécanismes de facilitation dans la région pour le transfert de technologies, de savoir-faire et de gestion des connaissances en impliquant les gouvernements, les experts et les entrepreneurs.

Une ligne de crédit préférentielle de 500 millions de dollars US a été créée pour une assistance financière aux divers projets et programmes retenus dans le cadre de la coopération du Team 9.

Au travers des références ci-dessous, vous verrez que l’appui à la mécanisation de l’agriculture de ces 9 pays n’a pas été oublié dans ce programme Team 9.

Opération 300 tracteurs du Président ATT
Y. Camara. 03/07/2006
La mécanisation de l’agriculture malienne promise par le Président Amadou Toumani Touré (ATT), lors de la journée paysanne de Koutiala, est devenue une réalité depuis le jeudi 29 juin 2006, avec la remise officielle de 300 tracteurs et 450 matériels divers au monde paysan. Ce nouveau parc d’équipements agricoles est le fruit de la coopération entre le Mali et l’Inde dans le cadre du programme Team 9. Ces 300 tracteurs ne sont que le 1er volet de cette coopération malienne-indienne, un second volet du programme de mécanisation agricole, prévoit la construction d’usine d’assemblage et de montage de tracteurs à Samanko.
(www.malikounda.com/nouvelle_voir.php?idNouvelle=7980) Lien brisé (vérifié le 02/11/2023)

Mécanisation de l’agriculture au Burkina-Faso : acquérir des tracteurs agricoles à des conditions « souples »
A. Kini. Portail du développement du Burkina-Faso. Juillet 2008
Le 30 juin 2008, lors d’une visite dans le parc des équipements du Team 9 à Ouagadougou, le Ministre l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques (MAHRH), Laurent Sédégo est revenu sur les conditions de vente des tracteurs.
Des conditions de vente plus souples semblent être mises en place pour encourager les potentiels acheteurs/acquisiteurs. En effet, pour l’instant ce programme n’a apparemment pas eu les résultats escomptés. Mais ces nouvelles conditions de vente vont-elles réellement permettre aux burkinabés d’acquérir plus aisément ces équipements agricoles ?
Dans cet article, vous trouverez succinctement le détail des nouvelles conditions de ventes : prix de vente des tracteurs, condition d’acquisition par crédit du matériel, public cible…

Attention : une erreur s’est introduise dans le texte : ce n’est pas 3% mais 30 % à verser avant acquisition pour les non-agriculteurs. (5ème paragraphe).
http://faso-dev.net/Mecanisation-de-l-agriculture-au.html;
http://www.lefaso.net/spip.php?article27630;

Vente de tracteurs subventionnés : un plaisir douloureux pour le FEER
F.S. Outtara. Le faso.net. 23/04/09
Des difficultés semblent être avérées dans le processus de motorisation mise en place par le programme Team 9. Depuis mars 2007, le Burkina-Faso a reçu 700 tracteurs et 1 200 motopompes de l’Inde mais ce matériel est resté parqué dans la cour du Fonds de l’eau et de l’équipement rural (FEER). Après deux ans d’attente, entre impatience, colère et résignation, les producteurs burkinabè ont enfin, leurs tracteurs…. !
http://www.lefaso.net/spip.php?article31451 ;

Visite de Yayi Boni en Inde, ce que gagne le Bénin
M. Laleye. Le pays émergent (presse Internet). 09/03/09.
La visite du Président du Bénin Dr Boni Yayi en Inde, aurait permis au Bénin d’être inclus dans le groupe privilégié de concertation de l’aide indienne au développement en Afrique de l’Ouest, dénommé Team, qui passe ainsi de Team 9 à Team 10. Ainsi, de par cette décision, le Bénin profiterait, au même titre que les 9 autres pays de ce programme, de l’aide indienne dans le domaine de la mécanisation agricole : mise à disposition de tracteurs, installation d’une usine de montages d’équipements agricoles.
(lepaysemergent.com/2009/03/10/visite-de-boni-yayi-en-inde-ce-que-gagne-le-benin/) Lien brisé (vérifié le 02/11/2023)

Partie III : la motorisation partagée par les Cuma… une solution à la portée des petits producteurs

… une motorisation partagée basée surtout sur le modèle français des coopératives d’utilisation de matériel agricole (Cuma)

Vous avez dit Cuma ?
FNCUMA (Fédération nationale des coopératives d’utilisation du matériel agricole). 2 p.
Cette plaquette définit de façon très synthétique ce qu’est une coopérative d’utilisation de matériel agricole (Cuma), les avantages de ce type de structure et son développement en France et dans le monde.
(www.cuma.fr/services/publications/rv-vous-avez-dit-cuma.pdf) Lien brisé (vérifié le 02/11/2023) (1.47 Mo)

Les Cuma en chiffres
FNCUMA, 2005 20 p.
Ce document, illustré de nombreux graphiques et cartes, présente un état des lieux des coopératives d’utilisation de matériel agricole (Cuma) en France en 2005. Une description des Cuma en France et de leur organisation est effectuée (organisation du temps de travail, gain financier en matériel agricole…).
(www.cuma.fr/lescuma/dchiffrescles/chiffres-clesbd.pdf) Lien brisé (vérifié le 02/11/2023)

Cuma intégrale*. Hors série
Entraid. Novembre 2005. 8 p.
Cette revue contient de nombreux témoignages d’agriculteurs français appartenant à différentes Cuma. Ces agriculteurs en expriment les avantages et les inconvénients (comme la difficulté de travailler ensemble). Vous découvrirez aussi comment les agriculteurs en Cuma se sont organisés pour mettre en place l’assolement commun, travail de longue haleine mais qui permet au final un gain sur l’organisation du travail pour tous.
Dans tous les articles, un point intéressant est à noter : le passage de la gestion individuelle à la gestion collective du matériel agricole, permis par les Cuma, a réduit le parc de matériels agricoles des agriculteurs (surtout des tracteurs).

* Une Cuma intégrale se distingue d’une Cuma classique par le “taux d’intégration” du matériel. La Cuma intégrale possède l’ensemble de la chaîne de mécanisation, dont la traction, du travail du sol, jusqu’à la récolte. Les adhérents n’ont presque plus de matériels en propriété individuelle (au moins 80% du matériel, dont les principaux automoteurs, est partagé en Cuma). (source Cuma France)
http://www.cuma.fr/sites/default/files/196/dossiers/emploitravail/hors-serie-entraid-nov-05.pdf ;(1.32 Mo)

…. Des initiatives locales africaines… un focus sur le Bénin

L’Union régionale des Cuma du Borgou et de l’Alibori. La clé de l’extension de la motorisation partagée au Bénin ?
F. Geay et M. Clarac. Paimaf. 2004. 2 p.
Dans les années 90, le Projet de professionnalisation de l’agriculture au Benin (PPAB) et l’Afdi Dordogne mettent en place, à la demande des agriculteurs du Borgou (région au nord ouest du Bénin ), un programme de motorisation partagée basé sur le modèle des Cuma françaises. Dès lors, plusieurs Cuma naissent au Nord du pays. Mais très vite, se posent les questions de la pérennisation de ce type de structure et de leur évolution. Comment faire pour continuer à développer les Cuma dans le pays afin de répondre à la demande des agriculteurs en mécanisation des travaux agricoles ? Une des réponses proposée est la création de l’Union régionale des Cuma permettant de mutualiser les services rendus aux producteurs.

Ce document date de quelques années mais il décrit le démarrage d’une longue expérience de création de Cuma au Bénin. Vous trouverez la suite de ce projet/processus (repris par les Afdi France et les Cuma France) dans les références ci-dessous.
http://www.inter-reseaux.org/IMG/pdf/Note_Paimaf_1_Cuma.pdf;

La motorisation partagée au Bénin
M. Clarac. Grain de sel n° 36. 2006.
Au Bénin, voilà plus de 10 ans que l’Union communale des producteurs de Bembéréké (au Nord-ouest du Bénin) a entrepris avec l’appui de l’Afdi la mise en place de nombreuses Cuma afin de répondre à la forte demande des agriculteurs béninois dans la motorisation des travaux agricoles. L’Afdi, partenaire de ce projet, nous raconte ce qu’il en est aujourd’hui et éclaire certaines questions telles que : Quel est l’intérêt de ce type de coopérative pour les agriculteurs béninois ? Comment les Cuma fonctionnement-elles ? À quelles difficultés font-elles face ?
http://www.inter-reseaux.org/rubrique.php3?id_rubrique=369;

Programme de mécanisation au Bénin
JJ Jade. Cuma Aquitaine- Cuma Bénin. 2009. 19 p.
Depuis 1997, dans le cadre de nombreux partenariats avec les Cuma d’Aquitaine (FDCUMA Dordogne, FRCUMA Aquitaine, FDCUMA Pyrénées Atlantiques), les Afdi France (jusqu’en 2007, Afdi Dordogne, Afdi Aquitaine), les agriculteurs béninois de la région du Borgou Alibori tentent de se doter de moyens mécaniques afin de mieux exploiter le potentiel des terres béninoises. Ce document présente cette expérience et met en exergue les points clés de ces partenariats. On perçoit une forte volonté de la Fédération régionale des Cuma d’Aquitaine (FRCUMA d’Aquitaine) à continuer à renforcer les initiatives béninoises dans la mécanisation agricole. De nouvelles propositions sont faites dans le cadre de ce partenariat, telles que continuer à former les agriculteurs, contribuer à la reconnaissance des Cuma par les organismes bancaires, etc.
(www.cumabenin.com/DOCUMENTS/UNCUMA/468244226_CUMABE_Dossier_Presentation_v1.2.pdf) Lien brisé (vérifié le 02/11/2023)

Dossier de capitalisation. Les Cuma au Bénin
Th Guérin. Cuma Aquitaine- Cuma Bénin.2008. 11 p.
Ce dossier de capitalisation met avant les points d’équilibre nécessaires dans un groupe pour « réussir » à constituer une Cuma. À travers de ce document, la FRCUMA Aquitaine a souhaité partager avec nous les enseignements qu’elle a pu retirer des projets d’appui à la création de Cuma au Bénin. La transposition du modèle des Cuma françaises au Bénin ne pouvait fonctionner sans quelques petites adaptations au contexte du pays.
(www.cumabenin.com/DOCUMENTS/UNCUMA/468244226_CUMABE_Dossier_Capitalisation_v1.1.pdf) Lien brisé (vérifié le 02/11/2023)

Projet de mécanisation à Grand-Popo (Bénin)
P. Rouyer. Cuma Aquitaine – Cuma Bénin. 2007. 4 p.
Avant de s’engager dans l’appui au développement de la mécanisation agricole dans la région de Grand-Popo au Sud du Bénin, où la mécanisation y est presque inexistante (terres peu adaptées : petites parcelles ensablées) et où la culture attelée est peu développée (peu de bovins dans la région), l’équipe de l’Afdi Midi-Pyrénées/ FDCUMA Pyrénées-Atlantiques a rencontré des agriculteurs béninois pour définir et comprendre leurs besoins. Suite à cette visite et avant de se lancer dans un partenariat, l’équipe a élaboré un document de travail présentant la première étape du projet. Ce document est intéressant puisqu’il constitue une bonne base de travail pour la mise en place de ce type de projet. Des constats ont été établis sur le terrain et ont permis d’amener des pistes de réflexions permettant de mieux répondre aux attentes des agriculteurs béninois et d’optimiser les atouts et capacités de chacun.

Après deux ans d’accompagnement et de maturation avec la FDCUMA Pyrénées-Atlantiques et dans le cadre du Programme de mécanisation partagée de la FRCUMA Aquitaine, les premières CUMA (quatre) de Grand-Popo ont vu le jour début 2009.
(www.cumabenin.com/DOCUMENTS/UNCUMA/621533226_Extrait_mission_64.pdf) Lien brisé (vérifié le 02/11/2023);

Statut des Cuma au Bénin
Cuma Aquitaine. 7 p. 2008
A titre d’exemple, voici un document décrivant les statuts d’une Cuma au Bénin. Vous trouverez les différents articles pouvant apparaître dans la définition et le statut de ce type de structure.
(www.cumabenin.com/DOCUMENTS/UNCUMA/106779221_CUMABE_statuts_cuma.pdf) Lien brisé (vérifié le 02/11/2023);

Logone Oriental : après les parrains, les filleuls
S. Ndolassim. Cefod. 26/11/08
Pendant plus de 18 ans, Agriculteurs français et de développement international (Afdi) a appuyé les agriculteurs tchadiens du Logone Oriental en leur donnant la possibilité de mécaniser leur exploitation par la re-valorisation du métier des forgerons (afin d’avoir localement la possibilité de réparer les machines agricoles), par la création de groupements d’utilisation des matériels agricoles en commun (Gumac)… Depuis 2001, elle a passé le relais à l’Association tchadienne de développement rural (Atader), qui à son tour doit continuer à relever le défi de la mécanisation et de la motorisation des exploitations agricoles tchadiennes.
(www.cefod.org/spip.php?article1954) Lien brisé (vérifié le 02/11/2023);

Mali. Professionnalisation et autonomisation des coopératives en Afrique de l’Ouest ? Le cas de la Coopérative des exploitations motorisées de Koutiala (Mali) : une organisation aux mains des paysans
P. Girard, J-F. Bélières, P. Dugué, M. Havard. SFER. 2008. 17 p.
En Afrique, l’accès à la motorisation pour les agriculteurs a été permis par la création de Cuma, basées sur le modèle français. La difficulté pour ce type de structure- les coopératives- est d’assurer une viabilité économique tout en fournissant un (des) service(s) aux agriculteurs. Au travers de ce document, vous verrez comment la Coopérative des exploitations motorisées de Koutiala (CEMK) créée 2002 a évolué dans le temps et comment elle doit s’adapter au fil des années pour pouvoir répondre au mieux aux attentes des agriculteurs et assurer sa survie financière.
https://agritrop.cirad.fr/543500/1/document_543500.pdf;

… Au-delà de la mécanisation/motorisation : des structures et appuis nécessaires

Investir dans la traction animale. Conseil en équipement
E. Vall, P. Djamen, M. Havard, M. Roesch. Cahiers Agricultures, vol 16 n°2 mars-avril 2007. 8 p.
L’achat d’équipements agricoles est un gros investissement pour les petits agriculteurs africains, surtout quand celui ci est financé sur fond propre par manque d’accès au crédit. Au Nord Cameroun afin d’assurer la faisabilité de cet achat, un conseil à l’équipement est proposé aux agriculteurs au sein même du Conseil à l’exploitation familiale. Avec l’aide d’un conseiller, l’agriculteur regarde selon ses financements et sa stratégie d’exploitation agricole si cet investissement à long terme est réellement réaliste, nécessaire et viable. Vous trouverez dans cet article les différentes étapes de ce conseil et en comprendrez son utilité.
https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/30633

Les nouvelles frontières de la Cuma
F. Thomas. Colloque SFER. 2008. 18 p.
Au-delà du simple partage de matériels, les Cuma participent aussi à diffuser de nouvelles techniques, et à créer des liens entre les agriculteurs et les autres acteurs du développement rural. Ainsi les Cuma ne se résument pas à leur seule fonction utilitaire de réduction des charges de mécanisation mais jouent aussi un rôle, en tant que structures locales, de médiation entre les agriculteurs et les autres acteurs du territoire. Ce document apporte un éclairage sur ce rôle des Cuma souvent oublié.

Afin de montrer la diversité des réalités que peuvent couvrir les Cuma, 15 expériences originales de Cuma sont présentées. Par exemple : l’achat grâce à une Cuma de camion réfrigéré (Cuma de la Vallée de la Tude), l’achat d’une station de séchage et de conditionnement (Cuma de Lautrécois), la mise en place de la pollinisation partagée des cultures (Cuma Semences 2000)…
https://www.sfer.asso.fr/source/jrss2020/articles/C14_Groos_et_al.pdf;

Les hommes de fer : état du secteur artisanal de l’agro-équipement, atouts, faiblesses et priorités d’intervention
G. A. Kemtsop Tchinda, O. Abakar, E. Vall. Actes du colloque, 27-31 mars 2002, Garoua Cameroun. 9 p.
Au Nord du Cameroun, dans la zone des savanes d’Afrique centrale, depuis la dévaluation du F CFA, ce sont les forgerons qui relaient et complètent le système d’approvisionnement en équipements agricoles détenu avant principalement par le secteur public, l’agro-équipement industriel. De la fabrication des pièces, les forgerons sont passés au façonnage des matériels (charrues…). Bien que ce nouveau relais ait de nombreux avantages (compétitivité, proximité, service-après vente), ce document met en avant l’importance d’appuyer ce secteur artisanal afin de pérenniser son action dans ce domaine.
http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/14/32/37/PDF/T6Kemtsop.pdf;;

Partie IV : La culture attelée…. élément oublié dans le décor de la motorisation

La traction animale au Nord-Cameroun de 1985 à nos jours
E. Vall. 1995.14 p.
« Traction animale » est souvent assimilée à traction bovine. Pourtant, il existe d’autres types de traction animale, utilisant les chevaux ou les ânes. Au Nord-Cameroun, ces 3 espèces animales sont utilisées dans la traction. Cette étude tente de répondre par une approche historique à quelques questions : Aujourd’hui qui utilise la traction animale ? Quelles sont les caractéristiques de leurs systèmes de production pratiqués ? Comment s’opèrent les choix entre les différentes options d’attelage ? Quels sont les atouts et les contraintes des différentes espèces ?… Cette étude, bien que datant de quelques années, reste intéressante à lire…
https://agritrop.cirad.fr/10862/;

La traction animale : une innovation en phase d’institutionnalisation, encore fragile
E. Vall, O. Abakar, C Kenikou Mounkama, J. Chaupeman, B. Bedogo, K. Koulmasse. 2002. 16 p.
En Afrique centrale (Tchad, Cameroun et Centrafrique), dans les zones de savanes, la traction animale est largement utilisée par les paysans (environ 265 000 attelages dans cette zone). Cette appropriation par les producteurs a été le fruit d’un système de développement intégré porté par les sociétés cotonnières. Aujourd’hui, suite au désengagement de l’État, de nouveaux acteurs se positionnent sur ce « marché » (vétérinaires, forgerons, conseillers…). Cette recomposition institutionnelle refonde le paysage des acteurs de la traction animale. Ceci n’est pas sans inquiéter les producteurs qui s’interrogent sur les incidences de cette évolution sur le développement de la traction animale : va-t-on vers sa fragilisation ou un nouvel élan ? Ce document revient sur l’histoire, la place actuelle et le rôle de la traction animale dans les systèmes de production de la région. Il présente les recompositions institutionnelles en cours touchant au « marché » de la traction animale, et précise les nouveaux enjeux liés à ces changements. Pour finir, il redéfinit un rôle possible de la recherche dans ce contexte renouvelé.
http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/14/29/89/PDF/T531Vall2.pdf;

La traction animale dans le contexte en mutation de l’Afrique subsaharienne : enjeux de développement et de recherche
E. Vall, P. Lhoste, O. Abakar, A. L. Dongmo Ngoutsop. Cahiers Agricultures. Volume 12. N°4. p.219-26. Juillet 2003
Avec la libéralisation, des acteurs diversifiés s’intéressent au « marché » de la traction animale (organisations de producteurs, vétérinaires, banques rurales, forgerons). La recherche doit s’allier à eux dans une perspective d’innovation. Cette nouvelle donne conduit à un renouvellement de l’offre de développement et des pratiques de recherche. Ce document propose différentes nouvelles actions de développement basées sur 4 axes (conseil à l’équipement et à l’élevage ; ajustements des techniques de culture attelée et de transport animal ; synergies agriculture-élevage et conseil à l’élevage ; professionnalisation des services) et sur un couplage recherche-innovation (recherche en partenariat, co-construction des innovations, pluridisciplinarité et recherche-action).
https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/30393

Dans le même registre :
La traction animale dans le nouveau contexte des savanes cotonnières du Tchad, du Cameroun et de la République centrafricaine.
E.Vall, A.L Dongmo Ngoutsop, O. Abakar, C. Meyer. Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux. 12 p. 2002.
http://remvt.cirad.fr/cd/derniers_num/2002/EMVT02_117_128.pdf;

Traction animale : quels nouveaux service d’appui ? B. Wamplfer. Grain de sel n° 37. p.9-10. déc.2006-fév.2007
Le recours à la traction animale requiert un certain nombre de biens et de services, longtemps apportés par l’État. Au retrait de celui-ci, diverses formes d’appui s’y sont substituées, à différents niveaux. Elles répondent avec plus ou moins de succès, aux besoins des producteurs…
http://www.inter-reseaux.org/IMG/pdf/GdS37-6.pdf;;

Version longue de l’article (13 p.) :
http://www.inter-reseaux.org/IMG/pdf/Services_BettyWampflerVL_GDS37.pdf

 

Bulletin de veille coordonné par Estelle Deniel, avec l’appui de l’équipe Inter-réseaux et de Patrick Delmas (Assistant technique Cowi/Iram au Réseau des chambres d’Agriculture du Niger)

Des remerciements particuliers pour leur participation à ce dossier à : Valentin Beauval, Christine Ferrier (FNCuma), Jean-Joel Dade (Cuma Aquitaine), Claudie Visière (FNCuma), Eric Vall, Pascal Ichanjou (Cuma fédération du Tarn), Damien Barchiche (Afdi), Sylvain Pichot.

Si vous avez des ressources intéressantes, n’hésitez pas à les partager : écrivez-nous à veille@inter-reseaux.org

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Vous pouvez rechercher sur le site d’Inter-réseaux toutes les références parues dans les bulletins de veille, par thématique. Par ex. toutes les références relatives au commerce international, au coton, aux organisations paysannes, etc.

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