Le modèle d’interprofessions privées “à la française” ne constitue pas une référence universelle mais plutôt un cas particulier. Dans le monde, plusieurs types d’organisations existent qui visent à promouvoir l’action collective au sein des filières, notamment dans le secteur agricole : “Boards” dans les pays anglo-saxons, “tables-filières” au Canada, etc. Les schémas interprofessionnels en place sont très fortement déterminés par le rôle qu’entend jouer l’Administration dans la régulation sectorielle. La reconnaissance de cette diversité oblige à être prudent dans les projets d’appui aux filières agricoles en Afrique. Plutôt que de promouvoir coûte que coûte des “interprofessions privées” sur le modèle européen, il convient de s’attacher à promouvoir les “processus” de concertation, d’action collective ou de régulation qui peuvent prendre des formes institutionnelles diverses. Les partenariats publics-privés apparaissent au cœur de ces processus.